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Tribunal aux armées de Paris

- Wikipedia, 17/01/2012

Modèle:Droit français

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Introduction générale
Droit pénal et ses sources
Responsabilité pénale
Infractions
Contravention - Délit - Crime
Liste des infractions
Procédure pénale
Principes directeurs
Présomption d'innocence - Preuve
Légalité - Contradictoire
Acteurs
Action civile - Action publique
Étapes
Plainte - Garde à vue
Enquête - Instruction
Mandats - Perquisition
Contrôle judiciaire - Détention provisoire
Justice pénale
Ministère public - Juge d'instruction
Collège de l'instruction
Juge de proximité - Trib. police
Trib. correctionnel - Assises
JLD - JAP
Sanction pénale
Droit de l'exécution des peines
Amende - TIG
Bracelet électronique
Emprisonnement - Réclusion
Peine de mort : Monde - France
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Droit français / Droit pénal

Le tribunal aux armées de Paris (TAAP), créé par une loi du 10 novembre 1999, a succédé au tribunal des forces armées (TFA) de Paris et au TFA d'Allemagne (dissout à compter du 1er juillet 2000).

Ce tribunal siège à Paris conformément à l'article R111-1 du CJM. Son adresse est : Tribunal aux armées de Paris
34, rue Chaligny
75 613 Paris Cédex 12

Sommaire

Champ de compétence

Le TAAP juge, en temps de paix, les infractions commises hors du territoire par les militaires français ou dont les militaires français sont victimes hors du territoire national. Son domaine de compétence et ses règles de fonctionnement sont régis par le code de justice militaire (CJM), notamment par les articles L.121-1 et suivants.

Cette juridiction est compétente aussi bien pour les infractions purement militaires punies par le code de justice militaire[1] que pour les infractions de droit commun, notamment celles prévues et sanctionnées par le code pénal, qui sont commises hors de France par ou au préjudice de militaires français.

Sa compétence s'étend également à toutes les personnes qui travaillent hors de France au profit de l'armée et toutes les personnes à la charge militaires déployés à l'étranger, en particulier leurs familles.

Composition

Le TAAP est composé de magistrats civils, professionnels, détachés au sein du ministère de la défense pour une durée de trois ans renouvelable.

Bien que le personnel du TAAP et ses moyens de fonctionnement soient payés par le ministère de la défense, cette juridiction est totalement indépendante et impartiale. Les magistrats du siège du TAAP n'ont aucun compte à rendre au ministère de la défense s'agissant de leur activité juridictionnelle, et relèvent exclusivement de la hiérarchie judiciaire habituelle (premier président et chambre de l'instruction pour le juge d'instruction du tribunal).

Le procureur de la République est seul chef de la juridiction (par dérogation aux autres tribunaux qui sont organisées de manière bicéphale avec un procureur de la République et un président qui la dirigent conjointement). Il assure l'organisation du tribunal, son fonctionnement, gère les ressources humaines, les finances de la juridiction et la représente à l'extérieur.

Les enquêtes sont assurées hors du territoire par des officiers de police judiciaire des forces armées de la gendarmerie prévôtale.

Le TAAP dispose d'un cabinet d'instruction tenu par un juge d'instruction, détaché du ministère de la justice comme ses collègues magistrats, pour exercer à temps plein ses fonctions au sein du tribunal.

Les magistrats du TAAP sont assistés par des greffiers militaires : un officier greffier, chef de greffe, un officier adjoint et des sous-officiers greffiers.

Le TAAP est une juridiction spécialisée qui permet ainsi de juger de façon plus pertinente les affaires impliquant des militaires français en opération extérieure en assurant la connaissance des conditions particulières dans lesquelles ces militaires agissent, leurs contraintes, leurs obligations, leurs devoirs et la réalité de leur action.

Jugement devant le TAAP

Pour le jugement des affaires traitées par le TAAP, la juridiction comporte (article L.111-3 CJM): - une chambre de police pour juger les contraventions - une chambre correctionnelle pour juger les délits - une chambre criminelle, équivalent de la cour d'assises et composée de la même manière, sauf s'il existe un risque de divulgation d'un secret de la défense nationale. Dans ce dernier cas la chambre criminelle du TAAP n'est composée que de magistrats professionnels comme pour les cours d'assises spéciales prévues en matière de terrorisme (un président et six magistrats assesseurs au premier jugement / huit en appel).

Ces chambres sont présidées par un conseiller de la Cour d'appel de Paris, assisté de magistrats des tribunaux de Paris et du ressort de la Cour d'appel de Paris.

Les procès sont publics sauf à ce qu'il soit fait application des règles habituelles de huis clos, prévues notamment pour préserver l'ordre ou les victimes d'agressions sexuelles.

Une chambre de l'instruction et des chambres des appels correctionnels de la Cour d'appel de Paris sont chargées d'examiner les recours formés contre les décisions du juge d'instruction du TAAP ou de ses formations de jugement. Leurs décisions sont elles-mêmes susceptibles d'un pourvoi en cassation.

Sauf disposition particulière du CJM, les règles ordinaires de la procédure pénale s'appliquent devant le TAAP.

Dossiers du TAAP

Le TAAP est amené à traiter de nombreux dossiers sensibles en raison des enjeux militaires, politiques et diplomatiques inhérents à son champ de compétence.

Sont entre autres suivis par cette juridiction, les dossiers suivants :

- La plainte des familles de soldats morts en vallée d'Uzbeen en août 2008 (Embuscade_d'Uzbin#Plainte_des_familles)

- La plainte de militaires victimes (un mort, un mutilé) lors d'un entraînement en Afghanistan (http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000024721074)

- Les plaintes visant l'action de l'armée française lors du génocide rwandais [1]

- La mort de neuf militaires dans le bombardement du camp français de Bouake en Côte d'Ivoire en novembre 2004 [2]

- Le meurtre de Firmin MAHE, ressortissant ivoirien tué par des militaires français[3]

Suppression

La loi du 13 décembre 2011 supprime le tribunal aux armées et transfert ses compétences au tribunal de grande instance de Paris à compter du 1er janvier 2012(http://www.assemblee-nationale.fr/13/dossiers/repartition_contentieux.asp).

Notes et références

  1. Manquements aux obligations militaires (désertion, insubordination...), à la discipline (refus d'obéissance, violences ou outrages entre militaires, abus d'autorité...), les manquements aux devoirs et violations de consignes.

« Le glaive et la balance : à la recherche d’un équilibre », par Alexandra Onfray in Revue Inflexions [4]

Voir aussi

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