Cour militaire de justice
- Wikipedia, 17/07/2011
La Cour militaire de justice est, dans la justice française, une juridiction d'exception créée pendant la guerre d'Algérie, par ordonnance du président de la République, Charles de Gaulle, en date du 1er juin 1962[1]. Elle venait remplacer le Haut Tribunal militaire, créé en 1961 et supprimé quelques jours plus tôt. Cependant, le Conseil d'État, dans un grand arrêt du 19 octobre 1962[2], annula la création de la Cour militaire de justice, et elle fut finalement remplacée en 1963 par la Cour de sûreté de l'État (elle a toutefois été prorogée jusqu'à l'expiration des affaires en cours[3]).
Elle a été présidée par le général d'armée Edgard de Larminat[4], puis, après son suicide le 1er juillet 1962, par le général de corps d'armée Roger Gardet[5]. Elle siégeait au Fort-Neuf de Vincennes.
Elle a notamment eu à juger les auteurs de l'attentat du Petit-Clamart et Roger Degueldre, de l'Organisation armée secrète.
Références
Sur Légifrance :
- ↑ Ordonnance no 62-618 du 1er juin 1962 instituant une Cour militaire de justice, JORF no 130 du 2 juin 1962, p. 5316.
- ↑ Arrêt du Conseil d'État, Assemblée, no 58502, 19 octobre 1962 : André Canal, Marc Robin, Daniel Godot
- ↑ 698code de procédure pénale, JORF no 44 du 21 février 1963, p. 1723.
- ↑ Décret du 2 juin 1962 portant nomination des membres titulaires et suppléants de la Cour militaire de justice, JORF no 131 du 3 juin 1962, p. 5350.
- ↑ Décret du 17 juillet 1962 portant nomination du président de la Cour militaire de justice, JORF no 168 du 18 juillet 1962, p. 7065.
Bibliographie
- Yves-Frédéric Jaffré, Les tribunaux d'exception : 1940-1962, Paris, Nouvelles Éditions latines, 1963, 367 p., chap. V (« La Cour militaire de justice »).
Note : les Nouvelles Éditions latines sont proches de la mouvance nationaliste et peuvent donc présenter un point de vue partisan sur la répression de l'OAS.