Mon ami Valls a bouffé sa paie le 10 du mois !

Républicain dans l’âme et socialiste de cœur, je ne pouvais que répondre à l’appel vibrant de notre président mou de la République. Je me suis donc passionné pour le projet que nous a exposé Bambi, porte-parole aux dents si bien blanchies que ça se voit même quand elle parle à la radio.  

Transparence de la vie politique… Bambi nous a expliqué que c’était une grande avancée de la Gauche moderne… mais ce mot a résonné dans ma mémoire. Et pas de chance pour le discours officiel de Bambi… la transparence, c’est un vieux truc de la Droite.

Je cite ici la loi n° 88-227 du 11 mars 1988 relative à « la transparence financière de la vie politique », signée par Chirac, Premier ministre, et Balladur, ministre de l’économie, modifiée par la loi n° 95-126 du 8 février 1995 relative à la « déclaration de patrimoine des membres du gouvernement », signée par Balladur, Premier ministre, et Charles Pasqua, ministre de l’Intérieur. Donc la Gauche ripoline les idées de la Droite… Une révélation !

Vous avez un doute ? Voici la loi de 1988 modifiée en 1995.

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006069061

Alors que tout le monde recherche les riches, mon cœur est allé dénicher le plus pauvre, et je vous le présente dans sa grande humilité : c’est mon ami Valls.

Il a signé sa déclaration le 11 avril, et ce jour-là, mon ami avait déjà bouffé sa paie. Il lui ne restait que 108,71 € sur son compte courant à la Banque Populaire. Quand il avait été nommé sinistre de l’Intérieur, il avait cherché à se faire allouer une indemnité de conseiller municipal spécial par la mairie d’Evry… avant d’y renoncer. Je comprends mieux pourquoi, car mon pote est fauchman.

Son compte épargne est à 16,96 €, et il n’a sur son PEL que 985,43 €. Pour finir le mois, ça ne va pas être joyeux... Aussi, si vous trouvez mon ami Valls assis devant une boulangerie à tendre la main, chères amies et chers amis, donnez-lui une petite pièce. Il ne faut pas que le Sinistre de l’intérieur ait faim, sinon, il risque de devenir méchant.

Bien sûr, je me suis inquiété. Le traitement mensuel des sinistres est de 9 940,20 € bruts, avec comme avantage la prise en charge par l'Etat d’un logement d'une superficie maximale de 80 m². Donc, mon ami a peut-être faim, mais il n’a pas froid, car l’Etat le loge. Il est abonné aux Restos du Cœur, mais pas Droit Au Logement (DAL).

Il n’empêche que mon ami Valls a bouffé environ 8 000 € en 10 jours, alors qu’il n’a pas de dépense de logement et que tous ses frais sont payés,… ce qui m’interpelle quelque part.

La République étant solidaire, je vais dès aujourd’hui saisir le service de l’aide sociale, sur le fondement de l’article L. 222-3 du Code de l’action sociale et des familles qui permet de mettre en œuvre des mécanismes de « l’accompagnement en économie sociale et familiale » lorsqu’une personne ne parvient pas à gérer son budget.

Si cela ne suffit pas, je demanderais l’application des dispositions de l’article 375-9-1 du Code civil. Lorsque les ressources ne sont pas employées pour les besoins liés au logement, à l'entretien, à la santé et à l'éducation des enfants et que l'accompagnement en économie sociale et familiale n'apparaît pas suffisant, le juge des enfants peut ordonner que ces ressources soient versées à un « délégué aux prestations familiales ». Ce délégué prend toutes décisions aux fins de pouvoir répondre aux besoins liés à l'entretien, à la santé et à l'éducation des enfants et il exerce auprès de la famille une action éducative visant à rétablir les conditions d'une gestion autonome.

Vive l’article 375-9-1 du Code civil ! Mon ami Valls sera ainsi allégé de quelques soucis intérieurs, et pourra gérer le ministère l’Intérieur en toute tranquillité d’esprit. 

Les Mendiants, Bruegel, 1568, Musée du Louvre