TAJ : traitement d'antécédents judiciaires
RSS CNIL - , 25/05/2012
Le décret n° 2011-652 du 4 mai 2012, pris après l'avis de la CNIL du 7 juillet 2011, a créé le traitement d'antécédents judiciaires (TAJ), en remplacement du STIC et du JUDEX. Ce traitement a pour finalité de faciliter la constatation d'infractions, le rassemblement de preuves et la recherche des auteurs d'infractions. Il constitue le plus important fichier utilisé par les forces de police et de gendarmerie. Le TAJ apporte de nouvelles garanties aux personnes fichées (mise à jour des suites...
Le traitement d'antécédents judiciaires (TAJ), créé en application des articles 230-6 à 230-11 du Code de procédure pénale, est un fichier d'antécédents commun à la police et à la gendarmerie nationales. Il remplace les fichiers STIC et JUDEX, qui seront définitivement supprimés le 31 décembre 2013. Il sera utilisé dans le cadre des enquêtes judiciaires (recherche des auteurs d'infractions) et des enquêtes administratives (comme celles préalables à certains emplois publics ou sensibles). Ses principales caractéristiques sont également semblables à celles des fichiers STIC et JUDEX (données enregistrées, durées de conservation, destinataires).
De nouvelles garanties
Les conditions de mise à jour des données qui y sont enregistrées présentent tout d'abord des garanties importantes. En effet, les suites décidées par l'autorité judiciaire seront renseignées automatiquement dans TAJ grâce à une interconnexion avec le traitement CASSIOPEE utilisé par les juridictions. Cette évolution permettra d'éviter l'absence de mise à jour à la suite de la procédure judiciaire (classement sans suite, acquittement, non lieu). Ce problème essentiel du fichier STIC, avait été révélé par les contrôles de la CNIL en 2007 et 2008 dont le rapport a été remis au Premier ministre en janvier 2009. En outre, la mise en œuvre de ce fichier est entourée des nouvelles garanties prévues par la LOPPSI (Article 11 de la Loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure) à la suite des recommandations de la CNIL :- toutes les décisions de classement sans suite seront dorénavant mentionnées ;
- il sera impossible de consulter les données relatives aux personnes ayant fait l'objet d'une mention dans le cadre des enquêtes administratives ;
- les procureurs transmettront directement au ministère de l'intérieur les décisions de rectification ou d'effacement.