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Ligue ROC

- Wikipedia, 31/01/2012

Ligue ROC
Logo Ligue Roc HD.jpg
Contexte général
Champs d’action préservation de la faune sauvage et défense des non-chasseurs
Zone d’influence France
Fiche d’identité
Forme juridique Association de loi 1901
Fondation 1976
Siège central Paris
Président(e) Hubert Reeves
Affiliation
internationale
Union internationale pour la conservation de la nature
Affiliation France Nature Environnement
Site web http://www.roc.asso.fr
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La Ligue ROC (nom complet : Ligue ROC pour la préservation de la faune sauvage et la défense des non-chasseurs) est une association française[1], qui a pour objectifs prioritaires de préserver la faune sauvage, de faire reconnaître le statut d'« être sensible » à l’animal sauvage et en premier lieu aux mammifères et aux oiseaux et de défendre les droits et intérêts des non-chasseurs.
Depuis 2004, elle inscrit son action dans le cadre global de la préservation de la biodiversité dont l'humanité fait partie et dépend. L'acronyme « ROC », inclus dans le nom actuel de l'association, renvoie à son ancienne appellation de « Rassemblement des Opposants à la Chasse ».

La Ligue ROC dispose d'un agrément national au titre de la protection de la nature[2], ainsi que d'une reconnaissance d'utilité publique[3]. Elle est, par ailleurs, affiliée à la fédération France Nature Environnement, ainsi qu'au comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Enfin, elle est membre du Conseil National du Développement Durable et du Grenelle Environnement[4] et du Conseil économique, social et environnemental[5].

Sommaire

Histoire

De la fondation à la fin des années 90

Logo du ROC en 1976
Logo en 1976

L'association a été créée le 20 janvier 1976 sous le nom de « Rassemblement des Opposants à la Chasse » (R.O.C.), sous la présidence de Bernard Groslier.
Les autres membres fondateurs étaient Paule Drouault[6], Serge Boutinot, Jean-Claude Nouët et le professeur Théodore Monod. À une époque où n’existe pas encore de permis de chasse, c’est un roc qui est lancé dans la mare cynégétique. L'association mène alors, sur le terrain, de nombreuses actions contre la chasse à courre, contre la chasse aux oiseaux d’eau, contre les foires aux fourrures de petits prédateurs, contre le tir au pigeon vivant, etc.

En 1982, Théodore Monod, qui était précédemment membre du conseil d'administration, en devient le président.
L'association entame alors avec succès de nombreux recours devant les juridictions administratives notamment contre les dates d'ouverture de la chasse[7] ou pour faire respecter les droits des non chasseurs[8].

En parallèle, un réseau de refuges est créé pour les propriétaires souhaitant interdire la chasse sur leur terrain.

De 2000 à aujourd'hui

Logo du ROC en 2001
Logo en 2001
Logo de la Ligue ROC de 2007 à 2010
Logo de 2007 à 2010

Hubert Reeves succède en 2000 à Théodore Monod, au décès de ce dernier.
Le nom de l'association est alors changé en « Ligue ROC pour la préservation de la faune sauvage et la défense des non-chasseurs », ROC cesse d'être un acronyme. Sous l'impulsion de Hubert Reeves l'association passe de la contestation à une démarche positive.
Elle inscrit son action dans le cadre général de la préservation de la biodiversité et mène une action de lobbying national en faveur du respect du vivant. Elle participe ainsi à diverses négociations avec les pouvoirs publics pour défendre la protection des animaux et les intérêts des non-chasseurs[9] ainsi que la biodiversité[10].

En 2011, le nom de l'association est changé pour devenir « Humanité et Biodiversité »[11].

Actions

Les principaux champs d'action de la Ligue ROC sont les suivant :

La défense de la faune sauvage et de l'animal en tant qu' « être sensible »

Devant le grand nombre d'espèces menacées, notamment en France (124 en métropole), la ligue ROC propose la mise en place d’un statut de protection générale de plein droit de toutes les espèces d’oiseaux, mammifères, batraciens, reptiles et poissons. Des prélèvements resteraient possible pour raison économiques ou pour la chasse et la pêche d'espèces énumérées et de façon dérogatoire[12]. Par ailleurs, la ligue ROC souhaite faire évoluer le statut de l'animal sauvage pour qu'il soit reconnu comme « être sensible » par une modification du Code de l’environnement. Concrètement il s’agit de faire cesser l’anomalie juridique qui fait qu’actuellement par exemple, une chèvre est considérée comme un être sensible mais pas un chevreuil[13].

La défense des non-chasseurs

La ligue ROC défend des mesures qui permettant d'assurer la sécurité des non-chasseurs : notamment la création d'un périmètre de quiétude sans chasse autour des habitations et l'instauration de moments de non-chasse le week-end afin de permettre aux promeneurs de profiter des forêts sans gêne en périodes de chasse. Elle s'est par ailleurs portée partie civile pour défendre des non-chasseurs victimes d'accident de chasse. Enfin, l'association promeut la création d'« Oasis Nature » : il s'agit de zones où les propriétaires interdisent la chasse[14] et s'engagent à gérer en respectant la biodiversité par la signature d'une charte.

La protection de la biodiversité

La préservation de la biodiversité est pour la ligue ROC un enjeu majeur, l’humain fait partie et dépend de la biodiversité, et de la qualité de cette dernière dépend notre qualité de vie. La Ligue Roc plaide pour que la société se réapproprie cette notion et agisse pour prendre en compte la biodiversité dans toutes les politiques et sur tout le territoire, notamment en mettant en place une stratégie nationale biodiversité à la hauteur des enjeux[15].
Le réseau des « Oasis Nature » participe par ailleurs à l'enrichissement de la biodiversité.

Notes et références

  1. la ligue ROC est une association de loi 1901
  2. article L141-1 du Code de l'environnement
  3. Décret du 18 avril 2005 portant reconnaissance d'utilité publique
  4. Arrêté du 14 juin 2010 portant nomination des membres du Comité
  5. Cf. Liste des membres du CESE pour la mandature 2010-2015
  6. journaliste à Charlie Hebdo
  7. Cf. par exemple l'arrêt du Conseil d'Etat du 7 octobre 1988 ou l'arrêt de la Cour de Justice des Communautés européennes du 19 janvier 1994 sur EUR-Lex
  8. notamment contre la loi Verdeille : cf. article droit de la chasse en France
  9. en participant notamment à des tables rondes sur la chasse : cf. par exemple « Chasseurs et écologistes s'accordent sur la chasse au gibier d'eau », dans Le Monde, 29 juillet 2008 (ISSN 1950-6244) [texte intégral (page consultée le 25/06/2010)] 
  10. ainsi, la Ligue ROC participe au Grenelle de l'environnement
  11. selon les nouveaux statuts adoptés en Assemblée générale extraordinaire le 26 mars 2011, qui n'ont cependant pas encore été entérinés par décret.
  12. Cf. brochure Animal, "être sensible" publiée par la Ligue ROC.
  13. l'article 214-1 du Code rural précise en effet que Tout animal [est] un être sensible mais il ne s'applique pas aux espèces sauvages
  14. soit en se référant à l'article 422-1 du code de l'environnement ou, dans les départements soumis à la loi Verdeille, en demandant le retrait de son terrain de l'ACCA (Association communale de chasse agréée) par application de la loi du 26 juillet 2000 (J.O. du 27 juillet 2000)
  15. cf. communiqué de presse

Voir aussi

Bibliographie

  • Ouvrage collectif, Humanité et biodiversité : Manifeste pour une nouvelle alliance, Ligue ROC et Descartes Edition 

Liens externes



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