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Supplice du pal

- Wikipedia, 2/02/2012

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Empalement en Roumanie durant le règne de Vlad III l'Empaleur, chronique Brodoc

Le supplice du pal, aussi appelé empalement, est une forme d'exécution passive, réputée pour être particulièrement douloureuse et spectaculaire, à l'instar du crucifiement.

Sommaire

Description

Les premières représentations viennent d'Assyrie. Elle fut utilisée dans l'Empire ottoman, en Valachie, en Perse, au Siam ainsi qu'en Europe, où elle constituait un supplice fréquent des homosexuels. Contrairement à ce qui a pu être avancé, l'Inquisition n'a jamais prescrit l'empalement, ni pour obtenir des aveux, ni comme mode d'exécution. Le Syrien Soleyman, assassin de Jean-Baptiste Kleber y fut condamné par une commission militaire, conformément aux pratiques locales[1]. L'empalement permet d'exécuter un nombre important de personnes dans un espace limité et sans nécessiter un matériel complexe.

Selon une méthode illustrée sur des reliefs assyriens, la victime était empalée juste en dessous du sternum sur un pieu (désigné alors par le terme "pal") planté à la verticale, puis laissée telle quelle jusqu'à ce que mort s'ensuive, la personne se faisant lentement transpercer sous l'effet de la gravité. Toutefois, la méthode la plus répandue et dont il existe des traces en Russie et en Turquie voulait qu'on enfonce le pal dans l'anus du condamné, avant de le planter en terre. La cruauté du supplice était modulée par le degré d'acuité de la pointe, la taille du pieu, et la profondeur à laquelle on l'enfonçait. Le plus fréquemment, la pointe était arrondie afin de repousser les chairs sans les léser, afin que le supplice dure le plus longtemps possible. Elle ressortait par le thorax, par les épaules ou par la bouche, en fonction de la direction donnée. Le but était d'apporter une frayeur maximale aux spectateurs.

Gravure représentant un empalement où le pieu ressort par la bouche. Extraite du livre De Cruce de Juste Lipse.

Vlad Ţepeş était surnommé « l'Empaleur ». Ayant maintes fois pratiqué un tel supplice contre les Turcs et ses sujets, sa réputation fut rapidement associée à une barbarie assumée.

Exemple

Le Français Claude Desprez rapporta qu'au cours de la campagne d'Égypte la justice militaire française a également pratiqué ce type d'exécution à l'encontre du Syrien Soliman (ou Soleyman), coupable d'avoir assassiné le général Kléber. En voici les propos :

« L'homme fut condamné, par le conseil de guerre français, à avoir les poings brûlés puis à être empalé vif. Le bourreau Barthèlemy coucha sur le ventre Soliman, tira un couteau de sa poche, lui fit au fondement une large incision, en approcha le bout de son pal et l'enfonça à coups de maillet. Puis il lia les bras et les jambes du patient, l'éleva en l'air et fixa le pal dans un trou préparé. Soliman vécut encore durant quatre heures, et il eût vécu plus si durant l'absence de Barthèlemy un soldat ne lui eût donné à boire : à l'instant même il expira. »

Variante de la chaise de bambou

Un procédé similaire encore plus dur aurait été utilisé dans l'Extrême-Orient, appelé la chaise de/au bambou. Suivant cette méthode, le supplicié était ligoté sur un support au-dessus d'une jeune pousse de bambou. Certaines espèces atteignant une vitesse de croissance spectaculaire (jusqu'à un mètre par jour), le supplicié se faisait donc lentement empaler par la plante, jusqu'à se faire entièrement transpercer. Cette méthode, encore plus atroce que l'empalement conventionnel, serait cependant aussi anecdotique que le scaphisme.

Références

Voir aussi

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