Jacques Bidalou
- Wikipedia, 7/02/2012
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Jacques Bidalou, dit « le juge rouge », né le 9 janvier 1945, est un magistrat français, en poste jusqu'à une première révocation de la magistrature en 1981. Réintégré la même année, il est à nouveau révoqué en 1987. Il est depuis connu pour ses constitutions de partie civile.
Sommaire |
Première période dans la magistrature (1978-1981)
Le 1er février 1978, à sa sortie de l'École nationale de la magistrature (ENM), il est nommé juge d'instruction au tribunal d'Hayange.
Il se fait remarquer à plusieurs reprises, par exemple pour assigner à comparaître le Premier ministre Raymond Barre pour un conflit entre un chômeur et la caisse d'assurance maladie.
Suspendu le 16 juillet 1980 par le ministre de la Justice pour « manquement au principe de la séparation des pouvoirs », il est révoqué par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) le 8 février 1980 pour « forfaiture » :
- Décision du Conseil supérieur de la magistrature, avec anonymisation des noms : voir ici ;
- Décision de confirmation du Conseil d'Etat : voir ici (néanmoins cette décision n'avait aucune valeur puisque l'intéressé avait été réintégré en août 1981) ;
- Voir article d'un journaliste ici.
Seconde période dans la magistrature (1981-1987)
Réintégré par François Mitterrand, qui vient d'être élu président de la République, il est nommé substitut du procureur à Pontoise. Il requiert le raid contre Bébé Doc, qui a un château dans la Val d'Oise. Il veut par ailleurs mettre son grain de sel dans l'affaire du Rainbow Warrior et veut juger Mikhaïl Gorbatchev pour crimes contre l'humanité.
Il est de nouveau révoqué en 1987, sous la première cohabitation (Jacques Chirac étant alors Premier ministre) :
- Décision du Conseil d'Etat confirmant la sanction prise par le conseil supérieur de la magistrature : voir ici.
Par ailleurs, il conseille juridiquement Jean-Edern Hallier et participe au journal L'Idiot international.
Postérieurement
Comme partie civile, il intervient de sa propre initiative dans des procès médiatiques (par exemple l'affaire Clearstream 2).
Il connait d'importants problèmes financiers.
Liens externes
- Wladimir Rabinovitch, « Jacques Bidalou dans le cercle de craie », Esprit, avril 1981
- François Colcombet, « Question à propos de la révocation de Jacques Bidalou », Esprit, avril 1981
- Renaud Lecadre Bidalou, ex-magistrat, trublion et prévenu, Libération, le 5 mars 1999
- Karl Laske « Jacques Bidalou. Le juge rouge d'Hayange, révoqué, attend sa retraite, «content de n'avoir pas cédé» », Libération, le 3 août 1999.