Affaire Kulik
- Wikipedia, 31/01/2012
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L’affaire Kulik ou affaire Élodie Kulik est une affaire criminelle française qui a défrayé la chronique en 2002, à la suite du viol et du meurtre dans la nuit du 10 au 11 janvier 2002 d'une jeune femme de 24 ans, Élodie Kulik, entre Cartigny et Tertry, dans la Somme.
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Description de l'affaire
À 24 ans, Élodie Kulik était directrice d'une agence bancaire, celle de la Banque de Picardie à Péronne. Deux ans auparavant, elle était devenue la plus jeune directrice d'agence bancaire du pays[1],[2]. Le jeudi 10 janvier 2002, elle passe la soirée dans un restaurant chinois de Saint-Quentin avec un ami[1],[2]. La jeune femme rentre à son domicile en automobile en fin de soirée, alors que la route est gelée avec un important brouillard et peu frequentée à cette heure tardive[2]. À 0 h 21, elle appelle les pompiers mais l'appel est brusquement coupé après des hurlements[2]. Plusieurs (deux, peut-être trois) voix d'hommes y sont entendues[2].
Son véhicule est signalé une demi-heure plus tard, accidenté dans un champ bordant la route départementale 44, sur la commune de Cartigny[2], portière-passager ouverte[réf. nécessaire]. Son corps est retrouvé le 12 janvier 2002 par un agriculteur dans une décharge de Tertry[1],[2]. L'autopsie indiquera qu'elle a été violée et étranglée[1] (ou étouffée[réf. nécessaire]). Son corps a été volontairement incendié mais n'a brûlé qu'en partie[1]. Des traces d'ADN d'au moins un meurtrier sont prélevées[1] sur le corps mais aussi dans un préservatif retrouvé sur place[3], mais celui-ci n'est pas connu de la justice.
L'enquête
La piste d'un tueur en série est évoquée avec le rapprochement de deux autres meurtres arrivés dans les mois suivants, ceux de Patricia Leclercq et Christelle Dubuisson[2]. Néanmoins, le responsable de ces deux derniers meurtres, Jean-Paul Leconte, n'est pas le meurtrier d'Élodie Kulik.
Une cellule de la gendarmerie est dédiée à la recherche des responsables de l'affaire Kulik[2],[3]. Celle-ci se base notamment sur l'ADN retrouvé sur le corps, les témoignages, les auditions, des analyses de connexions téléphoniques et plusieurs appels à témoins. En octobre 2011, cette affaire est l'affaire criminelle française dont le nombre de prélévements d'ADN est le plus important avec plus de 5 000[4] ou 6 000[5].
Rebondissement de 2012
En janvier 2012, quelques jours après une marche blanche en mémoire d'Élodie pour le 10e anniversaire du drame[6], un des agresseurs est identifié par recoupement avec le fichier national automatisé des empreintes génétiques, où figure l'ADN de son père[7] alors emprisonné pour une affaire d'agression sexuelle sur mineurs[8] : une première en France pour cette technique venue des États-Unis et qui se base sur l'ADN nucléaire[9]. Ce jeune homme, Grégory Wiart, né en 1979, s'était tué dans un accident de la route en novembre 2003[10]. Mais, désormais, son ou ses complices sont recherchés parmi ses connaissances de l'époque[7]. Le 24 janvier 2012, l'exhumation du corps de Gregory Wiart est organisée dans le cimetière de Montescourt-Lizerolles afin de pouvoir définitivement comparer les ADN et ces dernières confirment l'identité de l'agresseur[8].
Bibliographie
- Documentaires
- Christophe Lancelloti, L’affaire Élodie Kulik (2011), Non élucidé, première diffusion le 9 octobre 2011 sur France 2[1].
Notes et références
- ↑ a, b, c, d, e, f et g Georges Charrières, « L'affaire Kulik ce soir sur France 2 », Le Courrier picard, 9 octobre 2011. Consulté le 10 octobre 2011
- ↑ a, b, c, d, e, f, g, h et i Nathalie Mazier, « La traque des meurtriers d’Elodie Kulik “ne cessera pas” », France-Soir, 8 janvier 2010. Consulté le 10 octobre 2011
- ↑ a et b Jean-Michel Decugis, Suliane Favennec et Christophe Labbé, « La malédiction de Jacky », Le Point, 29 juillet 2010. Consulté le 10 octobre 2011
- ↑ William Molinié, « Affaire Kulik: Dix ans après, une nouvelle technique ADN permet d'identifier un meurtrier déjà mort », 20 minutes, 16 janvier 2012. Consulté le 16 janvier 2012
- ↑ Europe1.fr avec Pierre de Cossette, « Affaire Elodie Kulik : 5 personnes entendues », Europe 1, 16 janvier 2012. Consulté le 16 janvier 2012
- ↑ Bernard Virel, « Pour Élodie Kulik, 24 ans, tuée en 2002 : « Un hommage et un appel » aujourd'hui... », La Voix du Nord, 8 janvier 2012. Consulté le 16 janvier 2012
- ↑ a et b Angélique Négroni, « Affaire Kulik : l'ADN a parlé dix ans après le meurtre », Le Figaro, 16 janvier 2012. Consulté le 16 janvier 2012
- ↑ a et b LeParisien.fr avec AFP, « Meurtre d'Elodie Kulik : les analyses ADN confirment l'identité de l'agresseur », Le Parisien, 26 janvier 2012. Consulté le 27 janvier 2012
- ↑ Le violeur d'Élodie Kulik identifié, Le Courrier picard, 16 janvier 2012. Consulté le 16 janvier 2012
- ↑ Timothée Boutry, VIDEO. Affaire Kulik : consternation et stupeur au village du suspect, Le Parisien, 18 janvier 2012