Antoine-François Desrues
- Wikipedia, 3/02/2012
Antoine-François Desrues
Nom de naissance | Antoine-François Desrues |
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Naissance | 1744 Chartres |
Décès | 1777 (à 33 ans) Paris |
Nationalité | France |
Profession | Épicier |
Antoine-François Desrues, né en 1744 à Chartres et roué en 1777 à Paris, est un empoisonneur français.
Marchand épicier à Paris, Desrues s’enrichit par des escroqueries et des crimes et sut, par son hypocrisie, se faire une telle réputation de vertu que pendant longtemps on ne put le soupçonner. Ayant acheté à M. de La Motte, écuyer du roi, la terre de Buisson-Soëf, qu’il devait payer 130 000 livres, il résolut de faire mourir toute la famille de son créancier afin de s’emparer du bien sans rien débourser : il avait déjà empoisonné la femme et le fils, lorsque son crime fut découvert. Il fut roué vif en 1777 en place de Grève à Paris, son corps fut brulé et cendres dispersées.
Ce fut Charles-Henri Sanson, futur bourreau du roi Louis XVI, qui procéda au supplice.
Soutenu par le petit peuple qui voyait en lui un simple martyr, victime de l’arbitraire royal ne lui ayant même pas épargné le bûcher, ce fils de petit boutiquier eut ses cendres filtrées par une foule étant allée jusqu’à se battre pour en récupérer le moindre bout d’os, reliques auxquelles elle attribuait des vertus magiques (enrichissement) et qui furent ensuite l’objet d’un commerce.
Sa femme, enfermée à la Salpêtrière, fut assassinée par les émeutiers lors des massacres de Septembre, en 1792[1].
Notes et références
- ↑ Alphonse Esquiros, Histoire des Montagnards, 1846-1847, p.211.
- Bernard Hautecloque, Épices et Poisons : La vie d'Antoine-François Desrues, l'empoisonneur du XVIIIe siècle, Paris, Éditions des Équateurs, 2009, 205 p. (ISBN 978-2-84990-119-9) [présentation en ligne]
Sources partielles
- Jacques Legrand, Chronique de la France et des Français, Éditions Larousse, Paris, 1987 (ISBN 2035032288)
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Antoine-François Desrues » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)