Lucy Vincent
- Wikipedia, 11/12/2011
Lucy Vincent, née en 1958, est une spécialiste de la neurobiologie de l'amour, écrivain et consultante pour l'industrie pharmaceutique. Elle a également été chercheur au CNRS[1]. D'origine anglo-lituanienne, elle est née Lucy Kukstas, et a épousé le neurobiologiste Jean-Didier Vincent.
Elle est l'auteur de livres à succès sur la mécanique biologique du coup de foudre amoureux. Elle poursuit aujourd'hui ses recherches sur la programmation génétique des rapports humains.
Elle soutient la thèse que l’homme et la femme sont attirés dans un premier temps, inconsciemment, par la nécessité de se reproduire. Pour cela, l'être humain choisit son partenaire notamment parce qu'il arrive à déterminer par son odeur (phéromones) qu'il a un patrimoine génétique assez différent du sien pour assurer à sa progéniture un plus grand éventail d'anticorps donc une meilleure santé.
Si le couple se forme, l'être humain, dans un premier temps :
- est génétiquement programmé pour aimer son partenaire trois ans, temps nécessaire pour qu'un enfant soit moins vulnérable dans la Nature. Pendant toute cette période, le cerveau occulte les parties négatives du partenaire pour ne laisser “voir” que les positives, on dit que « l'amour est aveugle ». L'être humain privilégie alors l’amour unique car lorsque son attention tout entière est portée sur une personne qu’il aime, il lui est impossible de ressentir la même chose pour un(e) autre.
- fonctionne avec le sentiment amoureux comme avec une drogue. Quand on est amoureux, notre cerveau active des systèmes de récompense. Il se met par exemple à sécréter des neurotransmetteurs (endorphines et catécholamines) dès que la voix de l’être cher est perçue. Comme avec les drogues, le phénomène de manque se fait sentir au moment d'une rupture (psychologiquement et physiologiquement).
Après ces trois ans, l'être humain, dans un second temps, doit faire des efforts pour atteindre l'« amour amitié ».
Lucy Vincent a été animatrice et productrice d'une émission de France Culture, In Vivo et également d'émission de vulgarisation scientifique sur France Bleu Gironde.
À la fin des années 1990, elle a travaillé comme consultante pour les laboratoires Servier : elle a défendu médiatiquement la firme dans l'affaire de l'Isoméride[2]. Elle est embauchée par le laboratoire en 2005 comme directrice générale chargée des relations extérieures. Elle s'est exprimée médiatiquement pour défendre son entreprise pendant la crise du mediator.
Publications scientifiques internationales
Lucy Vincent est l'auteur de plusieurs travaux publiés dans des revues médicales et scientifiques internationales [3] [4] [5] [6] [7] [8] [9] [10].
Bibliographie
- L'Amour de A à X-Y (Essai, Odile Jacob, 2010).
- La Formule du désir (Roman, Albin Michel, 2009).
- Où est passé l'amour ? (Etude, Odile Jacob, 2007)
- Petits arrangements avec l’amour (Essai, Odile Jacob, 2005)
- Comment devient-on amoureux ? (Essai, Odile Jacob, 2004).
- La forme et la frime (Essai, Odile Jacob, 1998).
Références
- ↑ http://www.lejdd.fr/Societe/Sciences/Actualite/Lucy-Vincent-chimiste-de-l-amour-172299/
- ↑ http://www.rue89.com/2011/01/13/lucy-vincent-la-neurobiologie-de-lamour-et-le-mediator-de-servier-185453
- ↑ Vincent JD, Kukstas LA., « Opponent processes and anxiety: toward a neurophysiological formulation. », dans Acta Psychiatr Scand Suppl., no 393, 1998, p. 50-5 [lien PMID]
- ↑ Kukstas LA, « Animal models for sexual behavior. », dans Therapie., vol. 48, no 5, Sep-Oct 1993, p. 437-9 [lien PMID]
- ↑ Vincent JD, Kukstas LA, Lledo PM, « Endocrine cell excitability opens the way to novel pharmacological intervention: example of the anterior pituitary cell. », dans Cell Biol Toxicol., vol. 8, no 3, Jul-Sep 1992, p. 83-91 [lien PMID]
- ↑ Kukstas LA, Domec C, Bascles L, Bonnet J, Verrier D, Israel JM, Vincent JD, « Different expression of the two dopaminergic D2 receptors, D2415 and D2444, in two types of lactotroph each characterised by their response to dopamine, and modification of expression by sex steroids. », dans Endocrinology., vol. 129, no 2, août 1991, p. 1101-3 [lien PMID]
- ↑ Zhang J, Chen C, Kukstas LA, Vincent JD, Israel JM., « Functional Lactotroph Heterogeneity in Lactating Rats and in vitro Modification by 17Beta-Estradiol. », dans J Neuroendocrinol., vol. 2, no 6, décembre 1990, p. 815-23 [lien PMID]
- ↑ Kukstas LA, Verrier D, Zhang J, Chen C, Israel JM, Vincent JD., « Evidence for a relationship between lactotroph heterogeneity and physiological context. », dans Neurosci Lett., vol. 120, no 1, novembre 1990, p. 84-6 [lien PMID]
- ↑ Zhang J, Chen C, Kukstas LA, Verrier D, Vincent JD, Israel JM., « In vitro Effects of 17Beta-Estradiol on Thyrotropin-Releasing Hormone-Induced and Dopamine-lnhibited Prolactin Release from Adult Male Rat Lactotrophs in Primary Culture. », dans J Neuroendocrinol., vol. 2, no 3, juin 1990, p. 277-84 [lien PMID]
- ↑ Israel JM, Kukstas LA, Vincent JD., « Plateau potentials recorded from lactating rat enriched lactotroph cells are triggered by thyrotropin releasing hormone and shortened by dopamine. », dans Neuroendocrinology., vol. 51, no 2, février 1990, p. 113-22 [lien PMID]