Accords de Matignon (1936)
- Wikipedia, 23/01/2012
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Le dans la nuit du 7 juin 1936 au 8 juin 1936, sont signés à l'hôtel Matignon en échange de l’évacuation des usines occupées, sous la Présidence du Conseil de Léon Blum (Front populaire), entre la Confédération générale de la production française (CGPF), la Confédération générale du travail (CGT) et l'État, les accords de Matignon[1]. À la suite de ces accords, les ouvriers gagnent des acquis sociaux :
- Sans faire grève dans chaque usine, les ouvriers obtiennent des avantages pour toute la profession ;
- Les salaires sont augmentés de 7 à 15 % (c'est l'inflation, les gens consomment, les usines tournent, le chômage baisse (politique keynésienne)) ;
- Les ouvriers obtiennent des délégués pour les défendre, on ne peut pas les licencier sans autorisation de l'inspecteur du travail. C'est la fin des « syndicats jaunes », créés par le patronat. Les salariés obtiennent la liberté d'exercice du droit syndical ;
- Ils obtiennent enfin par les lois du 11 et 12 juin la création de conventions collectives, le passage de la durée du travail à la semaine de 40 heures et 15 jours de congés payés (13 jours de vacances + 2 du week-end). La semaine de 40 heures et les congés payés ne font pas partie des accords de Matignon. Ils étaient prévus dans le programme de la section du Front Populaire.
Critique des accords de Matignon
Les accords de Matignon ont permis d'accomplir de grandes avancées sociales et symbolisent pour partie le Front Populaire mais ont parfois été critiqués pour avoir imprimé une certaine marque aux rapports sociaux. Ces accords signent une étatisation des rapports sociaux et instaurent les conventions collectives par branche comme norme de négociations salariales.