Glanage
- Wikipedia, 22/11/2011
Le glanage est un droit d'usage sur la production agricole, existant notamment en France, sous différentes formes depuis le Moyen Âge. Il subsiste encore au XXIe siècle[1].
Après la moisson, le ramassage de la paille et des grains tombés au sol est autorisé.
On distingue le glanage, qui concerne ce qui reste sur le sol, du grappillage qui concerne ce qui reste sur les arbres ou les ceps après la cueillette. On glane donc des pommes de terre, des céréales, on grappille les raisins, les pommes, les fruits en général.
On distingue le glanage légal du glanage illicite, le maraudage, qui est le délit de dérober des fruits, récoltes, légumes quand ils ne sont pas encore détachés du sol[2].
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En France
Au cours du XVIIIe siècle, avec la réaction seigneuriale, les conditions d’exercice se durcissent :
- le glanage est autorisé seulement après que les gerbes du seigneur, et/ou celles de la dîme, ont été enlevées ;
- le glanage est interdit tant que des gerbes se trouvent encore à terre ;
- le glanage des chaumes (utiles comme fourrage, litière, couverture des toits) est interdit avant septembre.
À certains endroits, le seigneur veut même interdire le glanage, ce qui provoque émeutes et résistances diverses[3].
Le glanage en peinture
Plusieurs toiles représentent le glanage et plus particulièrement des glaneuses à la fin du XIXe siècle :
- Des glaneuses (1857) de Jean-François Millet (1818-1875).
- Le Rappel des glaneuses (1859) et La Glaneuse (1877) de Jules Breton (1827-1906).
- Les Glaneuses fuyant l'orage d'Edmond Hédouin (1820-1889).
Articles connexes
- Les glaneurs et la glaneuse : documentaire d'Agnès Varda
- Des glaneuses : tableau de Jean-François Millet
Sources
Notes
- ↑ Cf. Paul Vincent, Les Glanes, petits profits de la nature, La Maison Rustique, 1979
- ↑ Ibid.
- ↑ Jean Nicolas, La Rébellion française : mouvements populaires et conscience sociale, 1661-1789, Paris : Gallimard, 2008. Collection Folio, ISBN 978-2-07-035971-4, p. 250-251