Plan routier breton
- Wikipedia, 6/01/2012
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Le Plan routier breton est un plan à long terme, promis par le général de Gaulle en 1969, de création d'un réseau routier moderne gratuit à quatre voies avec terre-plein central (routes dénommées par la suite voies expresses) qui vise à désenclaver la Bretagne dans le cadre de la politique d'aménagement du territoire, pénalisée dans l'espace français et européen par sa situation excentrée.
Sommaire |
L'état antérieur du réseau routier
La situation péninsulaire de la Bretagne et la faiblesse de son industrialisation ont eu pour conséquence des trafics relativement modestes ne justifiant pas la création d'autoroutes. À la fin de la décennie 1960, la Bretagne était la seule des régions françaises à ne compter aucun kilomètre d'autoroute. Cette situation était lourdement pénalisante pour tous les acteurs de l'économie, en particulier les paysans et les pêcheurs (les poids lourds perdaient un temps considérable en raison de la sinuosité du réseau et des embouteillages, ce qui augmentait les coûts de transport, par exemple pour parvenir au marché d'intérêt national (M.I.N.) de Rungis par rapport à leurs concurrents du sud de la France ou du Benelux) et était dissuasif pour les chefs d'entreprise envisageant de s'y implanter. La situation était à peu près la même pour le rail, seule la voie ferrée Paris - Le Mans (dès avant la seconde guerre mondiale) était électrifiée, les Bretons ayant toutefois obtenu en 1962 le prolongement de cette électrification jusqu'à Rennes à la suite de nombreuses manifestations menées déjà principalement par les agriculteurs (Alexis Gourvennec) et les pêcheurs.
Les promesses initiales
Dans son discours de Quimper en date du 2 février 1969, considéré en Bretagne comme historique, le général De Gaulle, confirmant et amplifiant certaines mesures déjà décidées par le CIAT (Comité interministériel d'aménagement du territoire) du 9 octobre 1968, promit le désenclavement routier de la Bretagne par la création de routes à quatre voies gratuites (les futures voies expresses): un axe nord Rennes - Saint-Brieuc - Morlaix - Brest et un axe sud Nantes - Vannes - Lorient - Quimper- Brest, ainsi qu'un aménagement progressif de l'axe Caen - Rennes - Nantes et, mais à trois voies seulement, de l'axe de la Bretagne centrale Rennes - Loudéac - Rostrenen - Carhaix - Châteaulin. L'état s'engageait à financer 200 millions de francs chaque année pour la réalisation de ces travaux[1].
La gratuité du nouveau réseau routier qui allait être construit était promise afin de compenser l'excentration de la Bretagne par rapport au reste de l'espace français et européen (seul le Massif Central obtint par la suite une mesure analogue, toujours pour des raisons d'aménagement du territoire).
L'électrification des voies ferrées de Rennes à Brest et de Rennes, ainsi que de Nantes, jusqu'à Quimper et la réalisation d'un port en eau profonde à Roscoff pour désenclaver la Bretagne par rapport aux Iles britanniques (et en particulier permettre aux agriculteurs bretons d'accéder au marché anglais) complétaient le dispositif. Cette dernière décision permit la création de la compagnie Brittany Ferries reliant initialement Roscoff à Plymouth, même si cette compagnie a par la suite diversifié ses liaisons.