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Camp de Jargeau

- Wikipedia, 6/10/2011

47°51′44″N 2°7′13″E / 47.86222, 2.12028 Le camp d'internement de Jargeau était un camp de concentration situé à Jargeau dans le département français du Loiret.

Avec les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande, le camp de Jargeau était l'un des trois camps implantés dans le département du Loiret.

Sommaire

Géographie

Le camp était situé à 19 km à l'est d'Orléans, dans la commune de Jargeau, à l'emplacement de l'actuel collège Le Clos Ferbois.

Histoire

La construction du camp débute pendant l'hiver 1939. À l'origine, il accueille des réfugiés de la région parisienne qui subissent l'avancée des troupes nazies durant la drôle de guerre.

En juin 1940, le camp est récupéré par les Allemands et est utilisé pour enfermer les prisonniers de guerre. Il s'agit alors du Frontstalag 153 qui comptera jusqu'à 900 prisonniers de guerre français.

Le 5 mars 1941, le camp d'internement ouvre officiellement, sur l'ordre du préfet du Loiret Jacques Morane nommé à ce poste, le 21 juin 1940[réf. nécessaire]. Des familles Tziganes et des forains y sont enfermés. Au mois d'août 1941, le camp compte 606 internés. Le camp de Jargeau devient le « camp des nomades ».

À partir d'octobre 1941, des prostituées et des prisonniers politiques sont internés à Jargeau.

En 1943, le camp sert d'annexe à la prison d'Orléans.

L’internement des Tsiganes au camp de Jargeau va se poursuivre après le départ des troupes allemandes.

Le camp fut réutilisé entre la Libération et le mois de décembre 1945 : il était spécialisé dans l’internement de femmes soupçonnées de collaboration[1].

La fermeture définitive intervient en décembre 1945.

Le 7 décembre 1991, une plaque commémorative fut posée au collège Clos Ferbois. Elle porte l'inscription suivante : « ici, 1 700 personnes ont été privées de liberté entre 1939 et 1945 dont Tsiganes, résistants, réfractaires et personnes marginalisées ».

Description

D'une superficie de 2,5 hectares et doté de 17 baraquements, le camp de Jargeau était censé pouvoir interner 600 personnes environ, il comptera pourtant jusqu'à 1 720 prisonniers.

Notes et références

  1. Françoise Leclerc et Michèle Weindling, « La répression des femmes coupables d'avoir collaboré pendant l'Occupation », Clio, numéro 1/1995, Résistances et Libérations France 1940-1945, en ligne, [1]. Consultation : 27 avril 2008

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes


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