Amalgame des deux armées sous la Révolution
- Wikipedia, 30/11/2011
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Par le décret du 21 février 1793 sur proposition de Edmond Louis Alexis Dubois-Crancé, du 23 janvier 1793, la Convention décrète l'amalgame de l'armée royale et des bataillons de volontaires nationaux
La toute jeune République de 1793 dispose, après la levée en masse, de deux armées : l’ancienne armée royale et les bataillons des volontaires nationaux. En février 1793, la France n’avait que 200 000 hommes sous les drapeaux ; en juillet, 500 000 ; en septembre, 732 000 ; Et 804 000 soldats en décembre 1793 répartit en 15 armées[1].
Il en résulte deux armées :
- des bataillons possédant une surabondance de volontaires nationaux aux officiers élus ;
- une armée royale ne possédant plus que de maigres régiments, dont les effectifs sont minés par l’émigration et la désertion, en outre cette armée suit les règlements de l'Ancien Régime.
Ce décret sur l'amalgame a pour but de réunir ces deux armées en associant deux bataillons de volontaires et un bataillon de ligne pour constituer une unité nouvelle, la demi-brigade.
La fusion de troupes anciennes et de jeunes volontaires doit de plus permettre de contrôler l'esprit des soldats, de prévenir la défection des militaires de profession en minorité au sein des soldats républicains, d'amener une amélioration dans la formation des jeunes recrues au contact de l'expérience des anciens militaires.
La mise en place du décret se fit à partir des instructions du 10 janvier 1794, mais ne fut vraiment réalisée que deux ans après.
Notes et références
- Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française. 1789-1799, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1987, 1998 [détail de l’édition]
- ↑ Michel Mollat, Histoire de l'Ile-de-France et de Paris, Editions Privat, 1971, 599 p.