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Édit de Pîtres

- Wikipedia, 19/01/2012

Denier de Charles le Chauve frappé à Tours 843-864

L'Édit de Pîtres ou de Pistres (latin Edictun Pistense) est un capitulaire promulgué par Charles II le Chauve à la deuxième des quatre assemblées (conciles) réunies à Pîtres sous son règne entre 861 et 869. Cette deuxième assemblée a eu lieu le 25 juin 864[1]. L'acte est considéré comme le plus important du règne de Charles le Chauve avec le capitulaire de Quierzy de 877. Il prend plusieurs décisions qui ont des répercussions politiques, économiques et militaires importantes :

  • Pépin II d'Aquitaine est condamné comme traitre et apostat, déposé et doit se retirer dans un monastère, à Senlis[2].
  • Une refonte des monnaies est programmée et des peines sévères envisagées contre les faux monnayeurs. Charles le Chauve limite à 10 le nombre d'ateliers chargés de la frappe pour tout le royaume de Francie Occidentale, et choisit un nouveau type : son monogramme (repris du monogramme de Charlemagne) entouré de la légende Gratia Dei Rex. Au revers : une croix pattée entouré du nom du lieu de diffusion de la monnaie (et non du nom de l'atelier)[3].
  • Reprenant les résolutions prises au précédent concile tenu déjà à Pîtres en 861-862, Charles le Chauve envisage de fortifier les ponts contre les Normands, en particulier le pont de Pîtres. Il interdit le commerce des armes avec l’envahisseur[4]. Soucieux de voir ses vassaux se renforcer à ses dépens, le roi interdit la construction de buttes castrales et les frappes privées. Les potentats locaux, soucieux de défendre leurs intérêts et leur région contre les Vikings ou les Sarrasins, construisent cependant des châteaux. Les lieux de frappe se multiplient pour procurer de la petite monnaie aux échanges à courte distance.
  • Le capitulaire ordonne un recensement des hommes libres obligés de servir l'ost et apporte certaines améliorations sur le sort des esclaves et des colons[5].

Selon Abraham Léon, l'édit « punit la vente de l'or ou de l'argent impurs par le fouet, lorsqu'il s'agit de serfs ou de corvéables, et d'une amende d'argent quand il s'agit de Juifs ou d'hommes libres »[6].

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Notes et références


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