Le Pen : La justice impuissante devant la politique
Actualités du droit - Gilles Devers, 28/07/2015
Le Pen, le multi-condamné, ce faisandé des blagues pourries, apologiste de la torture en Algérie, xénophobe accompli, négationniste épanoui, cité en correctionnelle pour son obstination maladive à nier l’holocauste – et qui dénoncera aussitôt la justice – faisait hier le gros malin parce que la Cour d’appel de Versailles a confirmé l’ordonnance du juge des référés de Nanterre du 8 juillet, suspendant la consultation des adhérents sur l’exclusion de Le Pen, organisée par voie postale.
Pour virer Le Pen de ses fonctions statutaires, il faudra une assemblée générale extraordinaire conforme aux statuts. C’est le jeu du contrat. Une association, car le FN est une association, repose sur des règles convenues par accord. Donc, si une règle est fixée par les statuts, c’est qu’elle a été adoptée en assemblée générale extraordinaire, et il faut une autre assemblée générale extraordinaire pour modifier la règle. Le Pen souhaite une humiliation publique,... son dernier plaisir.
Juridiquement, c’est imparable. La cour d’appel a appliqué le droit, en fonction des demandes qui la saisissait.
Mais voir ce destructeur de la société française jouer hier à Monsieur la vertu, avec comme trophée cet arrêt de la cour d’appel, était pitoyable.
Je n’ai pas à choisir entre les uns et les autres, et je les rejette tous, car il n’y a rien à attendre de ces pseudos politiques, morts de trouille devant les électeurs, accrochés à leur plan de com’, spectateurs ingénus de phénomènes qui les dépassent (Voir Fabius, qui toute honte bue, se précipite à Téhéran…)
Sarko et Hollande sont gravement coupables d’avoir repris à leur compte les thèmes de Le Pen, en commençant par l’hystérie antimusulmane dont on a encore vue les ravages ce WE. Qu’ils aillent au diable !... Répondant à l’injonction de Le Pen, Sarko et Hollande ont confié la question de l’immigration au ministère de l’intérieur, car c’est pour eux une question de sécurité… De gentils élèves. Le dernier à avoir confié cette question au ministère des affaires sociales, c’était Chirac. Vive Chirac !
Mais, personne n’a fait autant de mal à France que Le Pen, qui a installé la xénophobie comme centre la vie politique, qui humilie notre histoire à chacune de ses saillies.
Quand on me parle politique en France, je ne sais pas pourquoi, je pense à une cuvette.