On nous refait le coup des chars russes !
Actualités droit du travail, par Artemis/Velourine - Artémis, 22/05/2012
La baisse des salaires dans le secteur public et la position du Medef sur le sujet affolent une partie des chefs d'entreprise !
François Hollande lors de la campagne présidentielle a promis de réduire l’échelle des salaires dans les entreprises publiques.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé vendredi soir, sur France Inter ,que cette mesure serait mise en place rapidement. "C'est un engagement, que la hiérarchie des salaires dans les entreprises publiques ne pourra pas aller au-delà de 1 à 20".
Depuis de nombreuses années , les salariés n'ont pas ou peu d'augmentattion de salaires.
Dans le même temps la précarisation des emplois n'a jamais été aussi importante ( embauches en CDD , temps partiel etc..)
La baisse des rémunérations des patrons des entreprises publiques est une mesure qui prend ,de ce fait, une haute valeur symbolique et on ne peut qu’inciter le gouvernement à envisager des mécanismes de régulations identiques dans le secteur privé.
Salaires des grands patrons sur le journalDuNet
En effet, la rémunération moyenne des dirigeants des entreprises du CAC 40 a fait un bond de 34 % en 2010 et s'est établie à 4,11 millions d'euros après trois années consécutives de baisse, indique le cabinet Proxinvest.
Cette rémunération - actions et obligations comprises - ne revient néanmoins pas à son niveau d'avant la crise : la moyenne observée était de 5,7 millions en 2006, précise l'agence d'analyse de gouvernance.
La rémunération totale moyenne des patrons du CAC 40 avait baissé de 17 % en 2007 puis de 25 % en 2008 avant de perdre 14 % l'année suivante.
Onze dirigeants français dépassent en 2010 le plafond de Proxinvest de 240 smic annuels, soit actuellement 4,6 millions d'euros, avec en tête Jean-Paul Agon de L'Oréal (10,7 millions d'euros), le patron de LVMH Bernard Arnault (9,7 millions d'euros) et Carlos Ghosn (Renault : 9,7 millions d'euros). Les suivants sont Bernard Charlès (Dassault Systèmes : 9,5 millions), Franck Riboud (Danone : 7,7 millions), Maurice Levy (Publicis : 6,2 millions), Christopher Viehbacher (Sanofi-Aventis : 6,1 millions). Arnaud Lagardère de Lagardère SCA a une rémunération totale de 4,9 millions d'euros tout comme Henri de Castries d'AXA. Lars Olofsson, patron de Carrefour, affiche 4,8 millions d'euros.
Ces rémunérations valorisent les stock-options et actions gratuites (30 % de la rémunération totale) à la date d'attribution et ne tiennent donc pas compte de la chute des cours enregistrée depuis. Elles ne prennent pas en compte les régimes de retraite supplémentaire.
D'une manière générale , les dirigeants des grandes entreprises bénéficient de rémunérations qui semblent indécentes surtout en période de crise , en raison du mode d’intéressement qui leur est attribué par les investisseurs, notamment grâce à leur part variable qui leur est attribuée via ce que l’on appelle des « management package ».
Ce mécanisme vise à inciter le dirigeant à faire grimper la performance financière à court terme du cours de l’action et le dirigeant prend part à cette performance puisqu’il est lui-même bénéficiaire des actions de son entreprise.
Pour faire grimper ce cours et, de manière générale, la performance financière du titre (pour que la distribution de dividende soit maximale), il a donc intérêt à serrer les coûts salariaux en limitant les rémunérations des salariés voire en mettant en place des plans sociaux pour ne plus avoir à supporter les coûts de salariés devenus trop chers.
le point
Selon Atlantico °" Cette élection présidentielle, et les législatives qui vont suivre sont déstabilisantes pour les chefs d’entreprises déjà affectés par une instabilité juridique et fiscale chronique.
Ils ne savent pas ce qui les attend et n’ont aucune visibilité tant sur les lois sociales que sur l’augmentation du SMIC ou les heures supplémentaires… sans parler des impôts
En cette période trouble il faut un repère et un leader, un porte parole neutre et indiscutable des entrepreneurs. En quoi la ligne du Medef est-elle claire ? Quelle est sa stratégie ? On apprend dans une interview récente que la Présidente approuve les résolutions de Pascal Lamy et de Jacques Attali. Est-ce parce qu’ils sont de gauche ? Qu’en pensent les patrons ? Que viennent faire là des positions sur l’avenir de l’Europe ?
On a aujourd’hui le sentiment d’un rétropédalage consistant à se mettre bien avec la nouvelle majorité politique ; ce n’est pas ainsi que l’on se fait respecter et cela augure mal d’un dialogue constructif sur les vrais sujets d’autant que la crédibilité du Medef est justement entachée et dans l’opinion publique et face à un Gouvernement qui a fait sa campagne sur les excès financiers que le Medef a souhaité ignorer. "
° Atlantico (dont le slogan est « un vent nouveau sur l'info ») est souvent décrit comme étant « de droite » bien que Jean-Sébastien Ferjou réfute cette étiquette en précisant que le nom du site ne témoigne pas d'un atlantisme pro-américain, et qu'il refuse d'être situé « dans une grille, dans un moule » : son parti pris est d'abord de créer un site « grand public ». Pour autant, il déclare que pour lui « libéralisme et capitalisme ne sont pas des gros mots » ; par ailleurs, au moment de la création du site, il connaît depuis plus de dix ans Patrick Buisson, conseiller du chef de l’État, pour avoir travaillé avec lui sur LCI. Mais Buisson précise que « ce n'est pas pour autant [qu'il] parraine de quelque manière que ce soit la suite de sa carrière professionnelle », et qu'il « [n'a] aucun rapport, ni sur le plan financier, ni sur le plan éditorial, avec ce projet »5. « L'Élysée ne se mêle pas de cette affaire » a précisé Franck Louvrier, conseiller en communication de Nicolas Sarkozy.
Hollande face à la baisse de la rémunération des... par BFMTV