Caetano Veloso, Rome 2002

Caetano Veloso, c’était la musique déjà tout petit à la maison, avec une sacrée grande sœur, Maria Behtania, et il s’est imposé comme l’un des piliers de la musique brésilienne…. Non, des musiques brésiliennes, et s’agissant de lui ce pluriel est particulièrement justifié. Avec pour racine la bossa nova – qui reste la base de tout – il a ensuite emprunté maints chemins et ouverts tant de portes, de la musique africaine au rock, avec un retour sur les airs folkloriques brésiliens, pour embrayer avec de la pop et jusqu’à Stevie Wonder, avant d’en faire un style, le tropicalisme, que l’on peut définir comme la musique de la joie pleine et entière. Le tout avec une voix de velours,… quelle voix !

S’il n’y avait que la musique… Mais Caetano Veloso a des idées et des convictions, et il était devenu un ennemi de la junte militaire pour ses activités « anti-gouvrenementales ». En 1968, il avait été entaulé par les mirlitons, pour ensuite devoir s’exiler à Londres. 

Il explique ainsi l’importance de la musique au Brésil : « La musique populaire brésilienne, depuis les années 20 ou 30, est devenue un moyen d'expression qui inspire confiance. Elle est une force que tout le monde respecte, parce qu'elle dit les vérités de la société brésilienne ». 

Voici un très beau concert enregistré à Rome, dans les Thermes de Caracalla, le 8 juillet 2002, avec Jacques Morelenbaum à la contrebasse, David Morales à la guitare, Pedro Sâ à la basse, Cesinha à la batterie et des percussions de feu avec André Junior, Marcio Vitor et Eduardo Josino. C’est splendide. Je vous souhaite une bonne soirée à Rome la brésilienne.