Violence policière en flagrant délit
Actualités du droit - Gilles Devers, 22/04/2015
Le 7 février 2014, le bandit de grand chemin Didier Léon se rendait à la maternité voir sa fille qui venait d'accoucher. Il roule doucement, et hésite car il cherche une place. Un peu paumé, il a peut-être du haut de ces quinze kilomètres heures comme une infraction au Code de la route… Il se rend compte qu’il est suivi par motard en civil, qui s'arrête à sa hauteur et lui dit : « Police. Garez-vous. On va s'expliquer ». Interloqué, le jeune grand-père s’arrête, mais il a à faire à quelqu’un de très agressif et il redémarre.
Le motard le rejoint, lui hurle de s’arrêter. Il passe le buste par la fenêtre, coupe le contact et pique les clés. Le conducteur se sent « violemment agressé » et cherche à s'enfermer. A ce moment-là, le policier en furie lui assène une série de coup à la tête, alors que le grand père tente de se protéger. Il y aura une plaie du crâne. Léon arrive à ouvrir l’autre porte et appelle la police au secours… Ça tombe bien, car des policiers viennent d’arriver,… ils prennent bien sûr fait en cause pour leur collègue. Le papy prend de nouveaux marrons, se fait plaquer au sol, menotter et il est embarqué au commissariat pour trente heures de garde-à-vue : refus d’obtempérer, outrage et rébellion. Le papy est bon pour la correctionnelle.
Tout change le 13 février, car Papy Léon a pu récupérer une vidéo filmée de l’immeuble en face, et là tout devient clair : des violences policières gratuites. On voit très bien le policier en civil, furax, les coups qui pleuvent sur la tête du conducteur, les témoins qui protestent : « Vous n'avez pas le droit de le tabasser comme ça ! ». Ouaip… mais sans la vidéo, Papy Léon était un affabulateur, agressant gratuitement le gentil policier.
La suite au tribunal correctionnel ce 11 juin,… après un an d’enquête… mais cette fois-ci c’est le policier qui est convoqué.