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Licenciée parce que son patron fantasme

Actualités du droit - Gilles Devers, 23/12/2012

Ah les mecs…. Il y a encore du travail à faire. La Cour Suprême de l’Iowa...

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534221.jpgAh les mecs…. Il y a encore du travail à faire. La Cour Suprême de l’Iowa (US) valide le licenciement d’une femme parce que le patron, qui la reluquait, avait peur de craquer…  Le mec est un bourrin, mais c’est la salariée qui est virée !

C’est l’histoire d’un chirurgien-dentiste, James Knight, qui avait recruté une jeune assistante, Melissa Nelson, compétente et plutôt classe, et tout allait bien depuis dix ans. Mais Melissa Nelson a un peu modifié sa tenue vestimentaire, et elle venait travailler en pantalon. Et çà, c’est grave, car le pantalon révèle que la femme a deux fesses… Incroyable mais vrai ! Ces deux fesses ont commencé à tarauder notre dentiste, qui expliquera ainsi son désarroi : « C'est comme avoir une Lamborghini dans le garage et ne l'avoir jamais conduite ». Gentleman…

Madame Knight est venue mettre son grain de seul. Le dentiste et l’assistante – tous deux mariés avec des enfants – avaient échangé des SMS, à propos du travail ou de la famille. Très innocents. Aucune faute et aucune équivoque de la part de l’assistante. Mais l’épouse du dentiste, qui travaille dans le cabinet dentaire, a découvert les SMS et le pantalon… L’assistante est très sage, ne drague pas, ne provoque rien, mais voilà : c’est une femme attirante d’après les critères du patron et les craintes de la gentille épouse.

Les Knight sont allés consulter leur pasteur, qui a encouragé à sauver le couple, et le dentiste a illico annoncé à l’assistante son licenciement. Cette buse a même contacté le mari de l’assistante, pour lui dire qu’il avait eu peur de craquer, et que ce licenciement c’était pour le bien de tous !

La belle a saisi le tribunal et on imagine qu’elle était plutôt confiante. Il ne lui est rien reproché, c’est seulement sa larve de patron qui ne sait pas se tenir.

Oui, mais voilà, nous sommes chez les culs-terreux US de l’Iowa et le tribunal, composé de sept mecs, a donné raison au dentiste. Un patron peut licencier sa salariée s'il la considère comme une « attraction irrésistible», même si elle n'a pas eu un comportement aguichant et même si aucune faute ne peut lui être reprochée. Ce licenciement n’est pas une discrimination illégale parce qu'il est motivé par des sentiments et des émotions, et non par une discrimination en fonction du sexe, explique doctement le juge Edward Mansfield.

L’avocat du dentiste s’est félicité de cette décision, vue comme « une victoire pour les valeurs familiales », la motivation du dentiste étant de sauver son mariage.

C’est donc une belle et grande jurisprudence. Les mecs ne peuvent pas être tenus responsables de leurs désirs sexuels. Ce sont des gros cochons qui marchent à l’instinct, et ils peuvent virer les salariées pour sauver leurs couples d’emmanchés.  

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