Les ruineux technocrates de Bruxelles… sont à l’OTAN
Actualités du droit - Gilles Devers, 26/05/2017
Nous aurons à reparler de l’importante réunion de l’OTAN à Bruxelles de ce jeudi, mais il faut un peu de temps avant de récupérer les informations fiables.
Le truc qui m’a tué, c’est le nouveau siège de l’OTAN. Les cadors de l’OTAN viennent – avec notre argent – de financer un bâtiment démentiel à 1,1 milliard d’euros. Oui, 1,1 milliard… et ce pour faire travailler 4.500 personnes, ce qui représente un coût de 245.000 € par poste de travail, record battu.
Jeudi, toute la presse était à l’inauguration, et tous les responsables politiques ont suivi l’évènement. Pas un seul pour poser des questions sur ce coût exorbitant ! Pas un seul non plus pour relever l’invraisemblable opacité des processus décisionnels au sein de cette coalition, qui définit sans le moindre contrôle démocratique les grands enjeux de politiques étrangères.
A la première occasion, on tape sur les technocrates de la Commission européenne, et on stigmatise, en prenant de grands airs, l’absence de politique étrangère de l’UE. Et c’est vrai que l’Europe pourrait faire mieux.
Mais quid de ce silence vis-à-vis de l’OTAN ? C’est la signature de la servilité. Des coûts exorbitants ? aucune question. Des choix stratégiques mettant en cause l’indépendance des Etats sans le moindre débat public, sans le moindre contrôle démocratique ? aucune question. Une organisation qui met en scène une fraternité avec les US, premiers importateurs du terrorisme dans le monde, pour détruire notre fraternité géographique, culturelle et politique avec la Russie ? aucune question.
Ce qui est remarquable, c’est que le bâtiment est la représentation même de ce processus occulte de décision. Toutes les façades sont vitrées, image de la transparence, mais derrière ont été installés des structures lourdes en béton, calculées pour résister à des attentats XXL.