La pauvreté qui touche 8.7 millions de personnes se conjugue au féminin !
Actualités droit du travail, par Artemis/Velourine - Artémis, 15/09/2013
Plusieurs mois de silence et je reprends du service sur ce blog.
Aujourd'hui je publie une note sur les chiffres de la pauvreté , qui malheureusement frappe de plein fouet la jeunesse et les salariés à temps partiel ......
En 2011, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux, le niveau de vie médian s’élève à 19 550 euros annuels ; il est stable en euros constants par rapport à 2010. Les 10 % des personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 530 euros. Les 10 % les plus aisés disposent d’au moins 37 450 euros, soit 3,6 fois plus. En 2011, les niveaux de vie augmentent uniquement pour la moitié la plus aisée de la population. Pour la moitié la plus modeste, ils reculent, mais moins que les deux années précédentes.
Le seuil de pauvreté, qui correspond à 60 % du niveau de vie médian de la population, s’établit à 977 euros mensuels en 2011. La pauvreté continue d’augmenter, mais plus modérément qu’en 2010. Elle concerne 8,7 millions de personnes, soit 14,3 % de la population, contre 14,0 % en 2010.
La pauvreté s’accroît davantage parmi les chômeurs et les jeunes âgés de 18 à 29 ans. L’augmentation des durées de chômage et des conditions d’emplois moins favorables expliquent pour partie que ces populations soient plus affectées.
«Passer la porte du Secours populaire, pour moi, c’était une honte, je voulais m’en sortir seule. Mais, quand je n’ai plus eu de quoi nourrir mes enfants, je n’avais plus le choix.» Comme de nombreuses femmes qui élèvent seules leurs enfants, Marie connaît la pauvreté. Avec quatre enfants à charge, après un divorce «très difficile», elle s’est retrouvée, du jour au lendemain, sur le carreau et sans ressources. «Quand j’ai décroché un travail pour tenter de m’en sortir, la réalité m’a tout de suite rattrapée. Comment voulez-vous vous en sortir avec un Smic, un loyer de 650 euros et quatre bouches à nourrir ?»
Selon un sondage Ipsos pour le Secours populaire français rendu public la semaine dernière, le risque de pauvreté s’est «accru» pour les familles monoparentales, dont quatre sur cinq ont à leur tête une femme. Ainsi, les deux tiers des mères isolées disent avoir rencontré «des difficultés financières importantes» pour assurer les dépenses de première nécessité (se nourrir, se loger, s’habiller) contre 37% pour la population française en général. Près de la moitié d’entre elles (42%) disent ne pas pouvoir vivre sans crédit, qui fait office de béquille pour boucler les fins de mois ou faire face à des dépenses imprévues. «L’étude révèle ce que nous constatons sur le terrain au jour le jour dans nos 1 300 permanences, explique Henriette Steinberg, secrétaire nationale du Secours populaire. A part les traditionnels colis de nourriture, de plus en plus de femmes viennent chercher du lait maternel, des couches, des produits d’hygiène pour pouvoir s’occuper décemment de leurs enfants.»
Reuters/Regis Duvignau