Blabla au sommet et pénurie en bas de l'échelle......
Actualités droit du travail, par Artemis/Velourine - Artémis, 13/07/2012
Que ressort il de la grande conférence sociale qui a réuni, au Palais d’Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental, plus de 300 participants, représentants des organisations syndicales, d’employeurs et des collectivités territoriales ?
Selon le communiqué du gouvernement " La conférence n’avait pas pour vocation d’adopter des mesures immédiates. Par la confrontation des idées et des propositions, son ambition était de parvenir à construire une « feuille de route sociale », explicitant, pour chacun des domaines appelant des réformes, la méthode suivie et le calendrier retenu."
Dès l’automne 2012, un travail préparatoire avec les partenaires sociaux sera engagé, en vue de l’inscription dans la Constitution du principe du dialogue social.
Les tables-rondes, consacrées aux thèmes suivants : « Développer l’emploi, et en priorité l’emploi des jeunes », « Développer les compétences et la formation tout au long de la vie », « Assurer des systèmes de rémunération justes et efficaces », « L’égalité professionnelle et la qualité de vie au travail », « Réunir les conditions du redressement productif », « Assurer l’avenir des retraites et de la protection sociale », « Moderniser l’action publique avec ses agents » ont abouti à une « feuille de route sociale », établie à l’horizon de la fin 2013, qui, pour chacun des thèmes retenus, trace les perspectives et les objectifs des travaux à venir, ainsi que la méthode, notamment les rôles respectifs de l’Etat et des partenaires sociaux.
Le Président de la République a donné rendez-vous aux participants dans un an pour faire un bilan global de la mise en oeuvre de la première feuille de route et définir une nouvelle feuille de route. Dans l’intervalle, l’avancement de la « feuille de route sociale » fera l’objet d’un suivi régulier, par le Premier ministre et les ministres concernés.
Bien que la conférence n'ait pas eu pour vocation d'adopter des mesures immédiates, je regrette l'absence de mesures concrètes avant la fin 2013 car il y a urgence.
En effet, il est intolérable:
- de laisser plus de 8 millions de personnes vivre avec moins de 900 euros par mois ( Plus de 10 % de la population vit en marge des normes de la société avec difficultés et handicaps sociaux se cumulant : logement , emploi, accès aux soins etc..).
La progression du chômage depuis 2008 a aggravé la situation - de tolérer que 4 millions de personnes dont 600 000 enfants souffrent de mal logement .
- d'ignorer 100 000 personnes dont 20 000 enfants qui "vivent" dans la rue.
- d'admettre que 3,7 millions de travailleurs - soit 15 % des actifs - disposent de revenus individuels d’activité inférieurs à 60 % du revenu médian et peuvent donc être considérés comme pauvres.
- d'admettre que 2,9 % des Français ne mangent pas à leur faim, que 1 % de ménages ne disposent pas d’eau chaude, 6% n' aient pas de chauffage.
- de permettre que les entreprises continuent à délocaliser au nom de la compétitivité
- d'une manière générale de ne pas remettre en cause nos fondamentaux économiques et financiers qui vont précipiter les peuples de l'Europe dans la pauvreté.
- Pour en savoir plus lire mon article sur la pauvreté
Force est de constater que nos gouvernants n'ont plus aucun pouvoir face à la "mondialisation " et aux détenteurs des capitaux.( PSA quel exemple !)
J'ai encore la faiblesse de penser et d'espérer que la Gauche ne va pas se contenter de gérer la pénurie mais être une force de proposition au niveau de l'Europe pour inverser le processus de la récession.