Le jazz chez Mozart : Joey DeFrancesco, Larry Coryell et Jimmy Cobb à Vienne
Actualités du droit - Gilles Devers, 22/06/2013
On peut aller à Vienne pour Mozart, certes, ou pour l’un des innombrables concerts que propose cette ville, sans doute la plus musicale d’Europe. Je dirais même que la visite est obligatoire, et vous trouverez des vols à 200 € l’aller-retour, (moins cher que pour Paris/Lyon via la SNCF,... mais là je suis hors sujet), et si vous guettez, les prix s’effondrent parfois de moitié.
A Vienne, il n’est nul besoin de choisir un hôtel car vous passerez votre temps dans les cafés de la ville. C’est un art de vivre : K. & K. Hofzuckerbäcker, Café Jelinek, Café Hawelka, Café Bellaria, Café Alt Wien, Café Central, Café Hawelka, Café Hofburg, Café Prückel, Café du Kunsthistorisches Museum, Café Mozart, Café Palmenhaus…
Pile ce qu’il faut pour vous mettre en forme, en attendant de vous rendre au Porgy and Bess, un club de jazz cinq étoiles. Un endroit cosy, lumineux, hors du monde. Je vous recommande chaleureusement.
Pour ce concert, trois très grands musiciens sont sur scène. Attention, on est au top. Impérial à l’orgue Hamond, Joey DeFrancesco, l’un de plus grands organistes jazz, qui a joué des années avec Miles Davis, et qui est aussi un as de la trompette. Larry Coryell est à la guitare, et vous allez vite apprécier la classe de ce pilier de la scène jazz à New York, amis de tous les guitaristes. A la batterie, c’est Jimmy Cobb qui, depuis quarante ans, a joué au coeur du jazz: Cannonball Adderley, Stan Getz, Dizzy Gillespie, Miles Davis, Bill Evans, Wynton Kelly, Sarah Vaughan...
Ce concert est un hommage à deux fondateurs du jazz, l’organiste Jimmy Smith pour l’orgue, et le guitariste Wes Montgomery.
Je vous laisse avec ces artistes qui vont ensorceler avec Wonderful wonderful… quelques mesures suffiront. Le concert se poursuit avec Old Folks et Joey DeFrancesco à la trompette, un son de Miles pendant que sa main gauche continue de balancer les plus sûres des basses. Ce type est incroyable ! Après, le génial trio enchaîne et se déchaîne, avec Joe D, Love letters (un solo de Jimmy Cobb à pleurer), un aérien Will you still be mine et… pour finir I'm getting sentimental. Oui, après tout cela, il fallait s’y attendre.
Bon, maintenant vous avez le droit de retourner dans un café.