La pourriture raciste et islamophobe est à Ajaccio, la tête pourrie est à Paris
Actualités du droit - Gilles Devers, 26/12/2015
D’habitude, les islamophobes se planquent, derrière tout ce qui bouge et notamment les discours d’exclusion, mais hier et aujourd’hui à Ajaccio, ces hors-la-loi étaient tranquilles comme Emile devant les flics et la presse à scander « Arabes dehors », « On est chez nous » et « On va les tuer ». En langue corse de la Corse, comme l’expliquerait le distrayant Talamoni, ça donne « Arabi fora ». Culturellement, c’est nettement plus classe, en effet.
*
Ces bâtards du Ku Klux Klan ont attaqué et dévasté un lieu de prière, où ils ont mis le feu à des exemplaires du Coran. Le lendemain, ils étaient de nouveau à manifester pour le bonheur de violer la loi, tout sourire pour braver quelques dizaines de flics épars avec le slogan « On est toujours là ». Donc la loi, tu te la colles où je me pense. Parole raciste radicalisée... Ces crapules ont envahi plusieurs cités, cassant tout dans des halls d’immeuble.
Attaque raciste contre un lieu de culte et menaces de mort contre des compatriotes ? Toute la France de la laïcité, de la République des valeurs, du délicieux « vivre ensemble » s’est mise au garde-à-vous. Breaking news et défilé d’experts sur les chaines infos, réception en urgence des représentants du culte musulman à l’Elysée, parachutage en direct live de Cazeneuve ministre de l’Intérieur et des cultes, arrivée sur place toutes affaires cessantes de Hollande et El Blanco, avec défilé des élus locaux prenant la mine constipée, genre « les valeurs de la République, l’amour de ma vie ». Et, état d’urgence oblige, on attend les assignations à résidence de ces personnes radicalisées et parfaitement identifiées, appelant au meurtre de leurs compatriotes. Les militants pacifistes de Notre Dame des Landes assignés à résidence et pas les racistes violents d’Ajaccio ?...
Parfait, sauf qu’en fait on a juste eu droit à un tweet d’El Blanco, et au silence radio de François Le Pen (ici, le site de L’Elysée, à deux jours des évènements, pas un mot).
Chères amies, chers amis, le pays va mal, par application du proverbe chinois : « Le poisson pourrit par la tête ».