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Les Copyright Madness de la semaine : pas de vacances pour les Copyright trolls

:: S.I.Lex :: - calimaq, 15/07/2012

Share on Facebook Share on Twitter Share on Pinterest Share on Google Share on Linkedin Share by email Komar Wed, Jul 11 2012 12:28:20 0 likes  ·  0 comments Chroniques de la propriété intellectuelle en délire : semaine du 9 … Lire la suite

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  1. Chroniques de la propriété intellectuelle en délire : semaine du 9 au 15 juillet
    Avec l’arrivée des vacances, on aurait pu penser que cette semaine serait un peu plus calme, mais ce n’est guère le cas. A croire que les Copyright Trolls et les Trademark Bullies ne prennent jamais de congés !
    Le fond du trou.  On commence lundi avec Thomas Fourmeux sur Twitter qui repère un usage particulièrement contestable du droit d’auteur, mis en oeuvre par TF1.
  2. fourmeux
    La folie du droit d auteur touche le fond http://www.pcinpact.com/breve/72293-extraits-merah-retires-youtube-«-pour-raisons-droit-d’auteur-».htm cc @Calimaq
    Mon, Jul 09 2012 05:49:03
  3. En pleine polémique à propos de la diffusion d’extraits de conversation entre Mohammed Merah et la police lors de l’émission Sept à Huit, TF1 obtient la supression de vidéos postées sur Youtube “pour des raisons de droits d’auteur”. Des raisons de droit moral, sans doute…
  4. Un sourcil qui marque... J’ai failli passer à côté de ce cas la semaine dernière et c’eût été bien dommage. Le basketteur Antony Davis s’est dinstingué en se laissant pousser un mono-sourcil au-dessus des yeux. Afin d’éviter que des slogans et des spots publicitaires n’utilisent cet attribut pileux sans qu’il ne touche de dividendes, le joueur a déposé les expressions “Fear the brow” et “Raise the brow” comme marques… Une tactique au poil !
  5. Les porno-trolls : arroseurs arrosés. Une américaine du Kentucky a décidé de réagir après avoir été menacée par des juristes recrutés par des producteurs pornographiques pour avoir téléchargé illégalement des films X. Harcelée pour verser une forte somme d’argent en échange de l’abandon des poursuites, elle clame pourtant son innoncence, car elle affirme d’avoir jamais commis de tels actes. Elle a donc décidé de contre-attaquer en traînant 5 studios de production de films X en justice pour racket. Le cocasse dans cette histoire, c’est que plus de 200 000 personnes sont visiblement dans le même cas aux Etats-Unis, l’industrie pornographique s’étant livrée à de telles intimidations à grande échelle pour récupérer de juteuses sommes d’argent. La riposte de cette américaine en colère pourrait se transformer en gigantesque class action !
  6. JO : l’esprit de ©oubertin. En visitant le site ci-dessous, vous constaterez comme le fait remarquer Julien Deswaef sur Twitter, que le clip de Muse qui sert d’hymne aux JO a été bloqué depuis Youtube… à la propre demande du CIO !
  7. xuv
    Les #JO2012, ça commence bien. cc: @levif #copyrightmadness #advertisingrevenue http://sportmagazine.levif.be/sport/actualite/sport-tv/le-clip-video-de-muse-un-superbe-hommage-aux-jeux-olympiques/article-4000133862642.htm http://pic.twitter.com/po6I3zgT
    Fri, Jul 06 2012 04:13:11
  8. Ce type de comportement annonce sans doute bien d’autres dérapages qui vont survenir lors des jeux olympiques de Londres, car le CIO a édicté des règles drastiques pour protéger ses intérêts commerciaux et ceux des marques associées l’événement. Le Copyright Madness risque bien de battre des records cet été !

    D’ailleurs, @Bituur_estreyzm signale cet article anglais sur Twitter qui fait froid dans le dos, tant les moyens de répression et de censure déployés à l’occasion de ces JO anglais sont impressionnants. Des fleuristes et un magasin de lingerie ont déjà été priés de refaire leur vitrine, parce qu’ils avaient osé y placer des décorations reprenant le motif des anneaux olympiques (déposés comme marque). Et pour complaire au  généreux sponsor MacDonalds, une exclusivité a lui été accordée sur… les frites, durant toute la durée de l’événement. Les autres restaurants ne pourront servir de frites, avec une seule exception quand même, pour l’un des plats nationaux anglais : le fish and ships !
  9. Copyright Holocaust. Un auteur de BD considérait que le choix fait par Art Spiegelman dans Maus de représenter les nazis en chats et les déportés en souris était contestable, car cela revenait à laisser entendre qu’il y aurait eu des bourreaux et des victimes “par nature”. Il décida donc de détourner la BD originale et d’en proposer une version où tous les personnages sont des chats, intitulée Katz. Hélas, Flammarion, l’éditeur de Maus, ne l’a pas entendu de cette oreille, et sous la menace d’un procès en contrefaçon, a obtenu ni plus ni moins que la destruction de tous les exemplaires de Katz
  10. Le pire, c’est qu’une vidéo a été tournée de la mise au pilon, constatée par huissier de justice :

  11. L’auteur de Katz aurait sans doute eu du mal en justice à se défendre sur la base de l’exception de parodie et de pastiche. Ce véritable autodafé, commis au nom du droit d’auteur, en rappelle hélas d’autres, de sinistre mémoire (oui, je sais Point Godwin…). L’histoire ne dit pas ce qu’Art Spielgelman pensait de tout cela…
    Insane Endless Warrior.  Mais le pire cette semaine, ce fut de constater que malgré la claque historique reçue par le traité ACTA au Parlement européen, les extrémistes du copyright continuent à actionner tous les leviers dont ils disposent au niveau mondial pour faire passer en force leur texte.
    C’est le cas avec le traité CETA entre le Canada et l’Union européenne, dans lequel la Commission essaie de “recycler” de gros morceaux d’ACTA, copiés mots pour mots dans le texte !
  12. En Asie, c’est un traité TPP (Trans-Pacific Partneship), fortement poussé par les Etats-Unis, qui pourrait implanter des principes similaires à ceux d’ACTA dans cette partie du monde. Stratégie des dominos ?
  13. Et aux Etats-Unis, voici un nouveau projet de loi qui reprend des dispositions très contestables du projet SOPA, lui aussi sèchement écarté par un vote du Congrès. Il s’agit notamment d’instaurer des attachés dans toutes les embassades américaines pour “défendre la propriété intellectuelle”. A quand les IP-Shérifs ?

Tant de mépris pour la démocratie et d’obstination aveugle m’ont fait penser à la conférence donnée en mai dernier par Lawrence Lessig à Sciences po, où il avait parlé des lobbyistes du copyright, comme d’un Endless Warrior, agissant sans relâche avec des moyens financiers énormes sur les décideurs pour faire plier les lois dans leur sens et revenant sans cesse à la charge quand bien même il peut être mis ponctuellement en échec.

Lessig en appelait à l’intelligence collective et citoyenne pour lutter contre ce guerrier infatigable.

Qui coupera une fois pour toutes la tête de l’Hydre de Lerne ?


Classé dans:CopyrightMadness : les délires du copyright Tagged: ACTA, Anthony Davis, BD, censure, class action, droit d'auteur, droit des marques, Jeux Olympiques, Lawrence Lessig, Merah, parodie, TF1, youtube

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