La fabrique de terroristes du FBI
Actualités du droit - Gilles Devers, 21/07/2014
Tout le monde – ou presque – a bien compris que de Bush à Obama – les Etats-Unis (Territoire indien occupé, Amérique du Nord) créent de tout pièce un « terrorisme » pour ensuite pleurnicher et engage la magnifique « guerre contre le terrorisme », qui n’est qu’un moyen de renforcer leur appareil militaire et d’imposer leur intérêts économiques. L’ONG Human Rights Watch (HRW) a eu la bonne idée de faire un travail de fond, et d’analyser quelques un des plus emblématiques affaires de terrorisme jugées par les tribunaux les US. Bilan : la majorité de ces affaires ont été bidonnées, car les « terroristes » étaient en fait des pauvres types manipulés par le FBI.
Pour cette enquête, le HRW a travaillé avec l’Institut des droits de l’homme de l’École de droit de l’Université de Columbia, en dépouillant 27 dossiers, de l’enquête au procès, et en rencontrant tous les acteurs de ces dossier.
Andrea Prasow explique : « On a dit aux Américains (Etats-Uniens) que leur gouvernement assurait leur sécurité en empêchant et en punissant le terrorisme à l’intérieur des États-Unis. Mais regardez de plus près et vous réaliserez que nombre de ces personnes n’auraient jamais commis de crime si les forces de l’ordre ne les avaient pas encouragés, poussés, et parfois même payés pour commettre des actes terroristes. »
HRW s’attarde sur le cas des quatre suspects de Newburgh, accusés d’avoir fomenté des attentats contre des synagogues et une base militaire américaine. Le juge a finalement statué que le gouvernement avait « fourni l’idée du crime, les moyens, et facilité » les attentats en plus de transformer des hommes, « dont la bouffonnerie, était shakespearienne », en « terroristes ».
Le FBI a également manipulé des personnes vulnérables, dont certaines souffrant de problèmes mentaux, comme Rezwan Ferdaus, condamné à 17 ans de prison pour sa tentative d’attaquer le Pentagone et le Congrès avec des mini-drones bourrés d’explosifs. L’opération avait été entièrement conçue avec l’agent d’infiltration, et le dossier du FBI montre que Ferdaus avait « de toute évidence » des problèmes mentaux.
Question lancinante : Qui présentera aux US la facture de leurs crimes ?