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Tordre le cou aux cons ! le plan stratégique de Pôle emploi qui n'a de stratégique que le nom

Actualités droit du travail, par Artemis/Velourine - Artémis, 3/07/2012

Alors que la croissance économique est en panne, que les plans sociaux se...

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Alors que la croissance économique est en panne, que les plans sociaux se succèdent et que  la précarisation des emplois devient  la norme ..... Pôle emploi a adopté un  nouveau plan stratégique qui doit lui permettre de faire face à l' aggravation du chômage......

Cherchez l'erreur docteur !

 Ne pouvant lutter contre les réelles causes  du chômage  qui sont notamment  la mondialisation, les délocalisations, l'évasion fiscale , la spéculation , le système bancaire et de manière plus générale les paradigmes sur lesquels nous avons construit notre société..... on lutte contre les chômeurs  NON PARDON  contre les faux chômeurs c'est à dire   ceux qui se vautrent dans la ouate de leurs confortables   indemnités...ou du RSA.

Pendant plus de trois ans j'ai dénoncé les mesures , prises par l'ancienne majorité , qui avaient pour conséquence  la fragilisation des plus pauvres .

Aujourd'hui  je ne souhaite plus perdre mon temps  à dénoncer car je veux tordre le cou aux cons !

En effet , le plan stratégique de Pôle emploi  qui  n'a de stratégique que le nom, est un ramassis de vieilles recettes  qui me font  ( presque ) regretter Christian Charpy.

Le «Plan stratégique 2012-2015» du  DG de Pôle Emploi Jean Bassères, adopté le 21 juin  est  inquiétant pour les chômeurs.

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Il est à noter qu'aucune  confédération syndicale n'a voté contre le plan stratégique au niveau du Conseil d'Administration .

Sur les 16 membres du conseil d'administration présents, 14 ont voté pour (cinq représentants de l'Etat, cinq représentants du patronat, deux personnalités qualifiées et, côté syndicats, la CFDT et la CFE-CGC). Deux se sont abstenus (FO et la CFTC). La CGT était absente. 

«Nous partagions les objectifs du plan, notamment la personnalisation de l'offre de service et la concentration des moyens sur ceux qui en ont besoin», explique Patricia Ferrand, qui siège au conseil d'administration pour la CFDT: «Une des conditions de la réussite de sa mise en oeuvre opérationnelle reste néanmoins l'octroi de moyens supplémentaires. On en est au démarrage, les difficultés commencent», pointe Patricia Ferrand.

FO dit de son côté avoir exprimé une «abstention constructive». «Nous avons souligné l'intérêt du document, notamment la différenciation de l'accompagnement des demandeurs d'emploi et la volonté d'aller vers des partenariats avec de grands acteurs comme les missions locales ou l'AFPA», explique Stéphane Lardy.

L'organisation syndicale dit toutefois avoir des «inquiétudes», notamment quant à l'«absence de chiffrage» du nombre de demandeurs d'emploi que devra suivre chaque conseiller.



Ce plan stratégique, concocté par le directeur général Jean Bassères, nommé en décembre 2011, est la déclinaison concrète de la nouvelle convention 2012-2014 négociée avec l'Etat et l'Unedic fin 2011. La priorité affichée par cette feuille de route était de «personnaliser l'offre de services»

Après ce feu vert du conseil d'administration, de nouvelles discussions seront ouvertes avec les organisations syndicales sur les modalités de sa mise en oeuvre.

Ce plan s'accompagne de la création de 2000 emplois en CDI d'ici la fin de l'année et du redéploiement de 2.000 équivalents temps plein" sur des postes au contact avec le public. Prenant acte de l'échec du suivi mensuel personnalisé - un objectif jamais atteint -, il vise notamment à alléger le portefeuille des conseillers chargés d'accompagner ceux qui en ont le plus besoin.

Voici les principaux points de ce  plan 

  • Accompagnement différencié selon les profils    

D'ici 2013, le plan prévoit que les demandeurs d'emplois seront classés en trois catégories en fonction de leur profil. Le but est que les chômeurs considérés comme les plus éloignés de l'emploi puissent bénéficier dès leur inscription d'un suivi renforcé, avec un conseiller qui n'aura pas plus de 70 demandeurs d'emploi dans son "portefeuille". (contre 161 en moyenne actuellement

Les chômeurs les plus proches de l'emploi pourront de leur côté, s'ils le veulent, être suivis uniquement sur Internet. 
Les "volontaires" se verraient proposer un accompagnement "100% web" et dématérialisé (par e-mail, téléphone, chat).

 

  • Des bilans d'étape à 4 et 9 mois

L'entretien d'inscription et de diagnostic (EID) devra avoir lieu avant 15 jours. Tous les demandeurs se verront proposer un bilan aux 4e et 9e mois. Pour les chômeurs "autonomes", l'entretien pourra être dématérialisé.

 

  • Le contrôle des chômeurs par des équipes dédiées

  Jusqu'à présent, ce sont surtout les conseillers de Pôle emploi qui sont chargés de vérifier que les demandeurs d'emploi recherchent bien un travail. Bien souvent, et faute de moyens, le contrôle se résumait à sanctionner le chômeur qui ne venait pas à un rendez-vous de Pôle emploi.

Le plan stratégique promet une "expérimentation" sur "la mise en place d'équipes dédiées au contrôle de la recherche d'emploi". Demain, des contrôleurs de Pôle emploi iront-ils au domicile des chômeurs vérifier qu'ils recherchent bien un emploi ? "Rien n'est exclu", affirme-t-on à la direction. Pour contrôler les demandeurs d'emploi qui sont suivis uniquement sur Internet, des outils de traçage des connexions sur le site de Pôle emploi pourraient être mis en place ! ( source le Monde )

 

  • Pilotage par les résultats

 Un suivi existe déjà pour les prestations d'indemnisation. Il va être étendu à la mission d'accompagnement. 

Trop longtemps, "les agents ont été uniquement évalués sur leur capacité à réaliser des actes, sans que l'efficacité de ceux-ci ne soit évaluée", estime un très bon connaisseur de Pôle emploi.

Désormais, le taux de retour à l'emploi devrait devenir l'indicteur phare de l'organisme. "Les managers bénéficieront d'analyses des résultats déclinées par bassin d'emploi", promet le plan stratégique. Ce taux de retour à l'emploi permettrait de comparer entre elles les performances des différentes agences.


Objectifs pour 2014

 La part des inscrits de plus d'un an devra passer sous les 34% (elle était en mai de 38,7%). Celles des jeunes et seniors au chômage de longue durée devront baisser respectivement d'un et deux points par an. Le taux de sortie vers l'emploi durable six mois après toute formation prescrite par Pôle emploi devra gagner 5 points (objectif 53,6%). 50% des CV des demandeurs d'emploi en ligne 
Décupler les annonces

Pour "démultiplier" les offres d'emploi consultables depuis pôle-emploi.fr, Pôle emploi va nouer "de nouveaux partenariats" avec les sites d'annonces privés et les réseaux sociaux. Les demandeurs d'emploi pourront plus facilement candidater directement. Le service aux entreprises, 100% en ligne pour celles souhaitant gérer seules leurs offres, sera "renforcé" pour les petites entreprises ne disposant pas d'un service de ressources humaines ou connaissant des difficultés de recrutement Des conseillers dédiés aux entreprises seront testés en 2013.

 

Comme le note très justement actu chômage  "L'accompagnement en temps de crise est un pansement sur une jambe de bois.

Que le nombre d'agents soit suffisant et que ceux-ci soient bien formés pour assurer leur mission d'information (droits, accès à la formation…) et d'indemnisation aux chômeurs est certes indispensable. Mais en ce qui concerne l'accompagnement, la question qui se pose est de savoir s'il est vraiment utile d'augmenter à ce point les effectifs de Pôle Emploi dans le contexte archi-dégradé où nous sommes, au vu des dernières prévisions de croissance de l'Insee (0,4% au mieux pour 2012 et entre 1% et 1,3% pour 2013) et de celles de l'Unedic qui ne voit pas le chômage baisser avant 2014.

Car tant qu'il n'y a toujours pas d'emplois dignes de ce nom et en quantité suffisante, l'accompagnement des privés d'emploi ressemble plus que jamais à un pathétique brassage d'air constitué d'orientations, souvent forcées, vers de coûteuses prestations occupationnelles sans lendemain et de pression inutile sur les chômeurs. Donc, plus que jamais, le flicage et les radiations seraient LA solution pour embellir les chiffres. C'est, visiblement, ce à quoi pense Jean Bassères...

Haro sur les jeunes, les seniors et les chômeurs de longue durée ! "

illustration JB SUR http://uncrouycien.canalblog.com/albums/humour_a_pole_emploi/photos/71794723-jean_basseres.html 

 

 


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