Je sais... mais il...!

Je sais... mais il...!

Je vais encore me faire traiter de petit esprit, reprocher d'être sans véritable conscience politique. On a raison. Nicolas Sarkozy a fait de grandes choses, nous dit-on, mais qu'il est vulgaire dans ses pensées et ses propos !

Il a dominé, selon lui, trois crises, Angela Merkel l'aime tellement qu'elle viendra en France pour le soutenir, il a sauvé la Géorgie, la Côte d'Ivoire et la Libye. Soit, mais qu'il est vulgaire !

Grâce à lui, la France va mal mais bien mieux que les autres pays européens. Le chômage monte mais acceptons qu'ailleurs c'est pire. Pourquoi pas ? Mais faut-il être si vulgaire ?

La question prioritaire de constitutionnalité est célébrée, il l'a voulue, c'est une belle initiative démocratique mais convient-il d'être vulgaire pour en appeler au peuple ?

Il y aurait tant encore à magnifier, tant de compliments à faire, tant d'inconditionnalité à manifester mais je ne sais pas pourquoi il est si vulgaire.

En 2008, devant Eric Fottorino, il déclare : "Mon prochain statut sera ancien président et celui-là durera très longtemps. Alors je ferai comme Bill ou comme Tony, je ferai des conférences et là je me bourrerai".

Avant il y avait eu le lamentable épisode de la porte de Versailles.

En 2012, entre autres gracieusetés "je vais foutre...", il traite un jeune journaliste de "couillon" comme si la jeunesse avait droit au pire exemple.

Je n'en disconviens pas, l'UMP nous affirme que c'est un grand président mais je reconnais ma nullité, ma faiblesse d'analyse, mon champ étroit et mon obsession risible : mon dieu, qu'il est vulgaire !

Peu importe si je suis le seul. Ce m'est littéralement insupportable. Mais, pour les gens importants, c'est tellement dérisoire !