Réfugiés : L’Allemagne dope son avenir économique
Actualités du droit - Gilles Devers, 25/09/2015
La population allemande, noble et généreuse... Lors du sommet des 28 à Bruxelles, autour de la crise des réfugiés en Europe, la question était de savoir comment répartir l’accueil de 120 000 réfugiés. Sujet passionnant… mais en fait complétement décalé du réel, alors que le nombre de réfugiés arrivant en Europe sur l’année sera de l’ordre de un million, que personne n’a la moindre idée de la manière dont on pourrait faire des expulsions de masse, et… alors que l’Allemagne a fait savoir il y a un mois déjà qu’elle souhaitait, elle, à en accueillir 800.000.La paix reviendra, et les populations bougeront à nouveau. Cet manière d'accueillir parle à l'avenir.
Accueillir, ce n’est pas un vain mot, et Merkel a annoncé le versement d’une allocation mensuelle de 670 € pour chaque réfugié, et de 350 € pour les mineurs sans tuteur. Imaginez un peu une telle annonce en France… On n’y pense même pas ! Cette somme permettra aux demandeurs d’asile de couvrir leurs frais jusqu’à la date d’examen de la requête d’asile, soit environ 5 mois. En France, c’est 18 mois d’attente, pour un nombre très inférieur… mais le système est saturé ! Tu parles ! Le gouvernement allemand a aussi débloqué une première somme de 500 millions € pour le logement des réfugiés. De quoi tranquilliser notre classe politique lobotomisée par le Docteur Le Pen… car le résultat est là : les réfugiés ne veulent pas tenter leur chance en France, pays carbonisé. Triste réalité d’une société qui se referme sur elle-même, incapable de comprendre que son avenir passe par des relations fortes avec le Grand Sud.
En Allemagne, le leader de cette politique d’accueil n’est pas un cousin de l’Abbé Pierre, mais Jens Weidmann, le directeur de la Bundesbank : « L'Allemagne devra fournir un effort considérable pour maîtriser l'afflux de réfugiés. Mais cette immigration offre aussi des chances qui seront d'autant plus grandes si nous parvenons à bien intégrer dans la société et dans le marché du travail ces personnes.» Pas de développement pérenne sans un politique démographique, et Jens Weidmann est carré pour dire que l’Allemagne va collectivement bénéficier de cette main-d'œuvre immigrée.
Ulrich Grillo, le président du BDI, le patronat allemand, approuve : « Nous sommes prêts à permettre un accès rapide à la formation et aux emplois ». Gros malin et effet d’aubaine de la crise, oui, et alors ? Où serait la France sans l’immigration économique ? Oui, et tout ce qui manquerait à notre société... Le social s’organise difficilement, et n’est jamais un cadeau des employeurs, oki,… mais arrêtons cette phobie du pauvre qui nous ruine ! Une France comme une pomme fripée…
Le PDG de Daimler, Dieter Zetsche, souhaite recruter directement dans les centres d’accueil d’urgence : « La plupart des réfugiés sont jeunes, bien formés et très motivés. C’est exactement le genre de personne que nous recherchons ».
Vous vous rappelez du grand plan de Hollande sur la relance de la croissance ? C’est ce que fait l’Allemagne avec l’accueil des réfugiés. L’économiste Véronique Riches-Flores explique que les aides prévues pour l’insertion des réfugiés, estimées à 10 milliards d’euros, vont jouer comme une relance budgétaire avec « un impact direct de 0,3% sur le PIB, et cette relance engendrera « un surcroît de croissance de 0,5% pour l’Allemagne ».