L’Europe, lot de consolation pour les éclopés
Actualités du droit - Gilles Devers, 9/04/2014
Dans un mois, ils nous diront de nous mobiliser pour le grande cause européenne, avec tout le tintouin habituel : l’Europe qui est notre avenir, l’Europe pour la jeunesse, faire barrage à la méchante Marine et surtout, être fidèle électeur… Ouaip... Sauf que là, c’est flagrant, ils se fichent carrément de nous et de l’Europe, à un niveau rarement atteint, avec tous les éclopés du remaniement qu’on refourgue au sanatorium européen.
Premier grand perdant, premier recasé, le camarade Mosco. Une nullité de ministre de finances, sans autorité et sans compétences, incapable d’approcher les objectifs fixés par l’Europe sur le désendettement. Donc, on le vire, avec un zéro pointé. Et on va faire quoi de ce lascar ? On va le nommer… commissaire européen ! Trop drôle : c’est lui qui dans trois mois adressera des courriers furibards à Montebourpif pour lui dire que la France doit enfin se décider à tenir ses engagements. Et Montebourpif fera le cirque sur les technocrates européens... Je les adore…
Deuxième grand perdant, deuxième recasé, le camarade Désir. Un européen convaincu, vu qu’il était député européen,… et d’ailleurs l’un de plus absent. Totalement inefficace à la tête du PS, avec un consensus général pour le virer. Oui, mais il faut soigner Chouchou… Alors, on le nomme… secrétaire d’Etat aux affaires européennes, en vidant le poste de toute substance pour être sûr que le camarade Désir ne fera pas de casse. Pour gérer les affaires européennes, Hollande a rapatrié à l’Elysée son ami Jean-Pierre Jouyet… qui connait bien le dossier car il était le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes de Nicolas Sarkozy... Je vous dis que je les adore !
Troisième grand perdant, troisième recasé, le camarade Peillon, surnommé la vipère. Une catastrophe prétentieuse qui a fait un naufrage express à l’Education nationale. Enseignants, parents, élèves, administration : plus personne n’en voulait, et on l’a dégagé illico car il est impossible pour Hollande de se fâcher avec le monde de l’éducation. Alors que faire de notre Peillon ? Je vous le donne en mille : il va être candidat aux européennes, et … remplacer Harlem Désir pour la région Ile de France ! Il y a trois jours, il était encore candidat dans le Sud-Est, où il n'a jamais mis les pieds. Le voilà réfugié politique, et c’est lui qui va diriger la campagne du PS pour les européennes. Dans le Sud-Est, on nous refile un magnifique leader de rechange, Jean-Luc Benhamias, le transfuge du Modem… Ah les convictions...
Avec tous nos vœux de rétablissement... et qu'ils ne fassent pas d'efforts inutiles : on les dispense du cirque habituel sur leur grande ardeur européenne...
Les virés de la gochmole se refont une santé