Kaori Kobayashi, étoile du jazz japonais
Actualités du droit - Gilles Devers, 13/07/2013
Peut-être retenus par des contingences, n’avez-vous pas eu le temps de vous rendre au Java Jazz Festival 2013, ce début mars à Jakarta. Bon, pour cette fois, ça passe, mais l’an prochain il me faudra un mot d’excuses des parents ou un certificat médical. Le centre du monde est l’Asie, et les musiciens ne s’y sont pas trompés. Cette année on trouvait les locomotives du jazz : Marcus Miller, Stanley Clarke, Joey DeFransesco, Larry Coryell, Spyro Gyra, Chuco Valdes, James Carter, Roy Hargrove…
Le principe est assez simple. Tout se tient sur trois jours dans un grand centre de congrès. Ça commence à 16 h et ça finit à deux heures du mat’, et les lieux de concerts se démultiplient pour accueillir plus de cinquante concerts par jour pendant trois jours. C’est une immersion totale ! On en voit tellement et on en rate tellement qu’en partant, on prend déjà les billets pour la prochaine édition. Et puis l’Indonésie en mars, chaleur étouffante et pluie, vous êtes vite dans l’ambiance. Jakarta est un ville-monde, bluffante et épuisante, et on se déplace facilement dans ce pays, le 4° plus peuplé, et le plus grand archipel du monde, près de 18.000 iles….
Le festival invite les vedettes, mais il fait aussi la part belle aux jeunes artistes asiatiques, et plonger dans cette ambiance vous fera vite oublier les longues heures de vol. Les talents sont légion, et ils n’ont peur de rien, se saisissant de tout, réinventant tout, et avec quel enthousiasme... Voici une saxophoniste-flutiste de grand talent, Kaori Kobayashi, et ses quatre amis, d'autres jeunes musiciens japonais. On est entre rock-jazz et jazz-rock, ça balance en folie, et ce n’est que de la joie.
Le concert démarre sec avec England Funk et un très rock One. Le petit orchestre assure un max. Sur Lovin' U, Kaori Kobayashi est magnifique à la flute traversière. Nothing's Nothing Gonna Change My Love For You est fait pour parler au monde entier, et on imagine la joie de Kaori qui met vraiment tout son cœur sur la fin du morceau. Le meilleur est à la fin du concert, avec Great India et City Lights qui montrent toute la puissance de ce jazz généreux, joyeux et conquérant. En attendant qu’un festival invite Kaori Kobayashi et ses amis en douce France.
https://www.youtube.com/watch?v=_0ZguYzwOyI