Oscar Peterson, the best
Actualités du droit - Gilles Devers, 26/01/2014
The best… en tout cas, mon préféré, et vraiment il y a de quoi. Voici les extraits des trois concerts d’Oscar Peterson, jouant en trio avec Ray Brown à la basse et Ed Thigpen à la batterie. Sur la vidéo, vous trouverez d’abord les trois musiciens jouant avec Clark Terry le 23 mars 1965 en Finlande, puis entre eux au Danemark le 2 mars 1964 et enfin avec un Roy Eldridge, incroyable de talent, en Suède le 3 avril 1963.
Tout est enthousiasmant, comme emporté par l’appétit d’ogre d’Oscar Peterson, celui que Duke Ellington avait surnommé le Maharadjah. Mais je craque totalement pour le concert enregistré au Danemark, avec cette ambiance de pub, les musiciens installés au milieu de spectateurs. Un Bag’s Groove tout en tendresse, suivi de Tonight qui est un modèle de classique, pour laisser à place à une perle totale et absolue à la 40 : 00, un C Jam Blues d’anthologie. Un long exposé du thème par Oscar Peterson, la main gauche ambulante et transcendant les basses, pendant que la main droite chante, virevolte, invente, rebondit, nous éblouit, avec la même puissance que le soleil. Oscar Peterson va loin, loin, très loin, puis avec une mesure qui fait un petit signe, Ray Brown et Ed Thigpen entrent dans la danse des astres. Oh purée… Non mais écoutez ça, c’est à mourir… Sur la fin du morceau, on voit le visage d’Oscar Peterson s’illuminer… Pari gagné, ils ont déplacé les limites… Un salut au public qui n’en croit pas ses oreilles, et nos trois amis ont déjà enchaîné avec un poignant gospel, Hymn To Freedom… Nous sommes peu de choses sur terre.
Mais je garde une admiration particulière pour Reunion Blues qui ouvre la vidéo. Je souhaiterais vivre dans le pays qui a Reunion Blues pour hymne national, si vous avez un tuyau... N’ayant pas encore trouvé, je l’écoute tous les matins, et franchement, ça le fait.