Ella Fitzgerald à Montreux 1977
Actualités du droit - Gilles Devers, 11/08/2013
C’était aussi un beau soir d’été, ce 14 juillet 1977 au festival de jazz de Monteux. Pour les uns ce sera de la nostalgie, pour d’autres une découverte. J’admire Ella Fitzgerald, et même si je cherche à me concentrer sur la musique, je ne peux m’empêcher de penser : « elle en était déjà là ! ». Ce concert n’a pas pris une ride, et au contraire, Ella Fitzgerald nous émerveille par son aisance à dégager du pur jazz, charnel, puissant, lumineux, de tous ces grands classiques.
C’est l’occasion aussi de retrouver le festival de Montreux qui était alors en tête pour avoir su allier une impressionnante scène internationale et une ambiance cabaret, intime.
Elle joue avec un très grand pianiste, Tommy Flanagan, accompagné de Keter Betts à la contrebasse et Bobby Durham à la batterie. On commence avec Too Close for Comfort, pour passer de suite au sublime avec I Ain’t Got Nothin’ But the Blues, de Duke Ellington, et My Man… On dirait qu’elle lui parle… Come Rain or Come Shine et Day by Day sont magnifiquement enlevés. Avec la maîtrise des grands, tout parait si simple… J’ai un faible pour Ordinary Fool, mais viennent déjà de grands sommets One Note Samba and I Let a Song So Go Out of My Heart. Pour clore le concert, Ella Fitzgerald a choisi un hommage à Charlie Parker, Billie’s Bounce. Le public est debout, et on ne peut se quitter comme ça. Alors, on en aurait rêvé, mais voici, vrai de vrai, You Are the Sunshine of My Life, de Stevie Wonder.
Madame Ella Fitzgerald, la généreuse, réunit toute la famille du jazz, enchante les passions et fait chavirer les cœurs.