Ce farfadet de Varoufakis
Actualités du droit - Gilles Devers, 29/10/2015
La grande victoire grecque « de Gauche », c’était il y a à peine un an, et tout allait changer : les nouveaux dirigeants de la Grèce allaient dresser les forces de l’État contre la mécanique libérale, et autres conneries du même genre.
Un an plus tard, le peuple grec est humilié pour avoir dû tout lâcher quelques jours après un référendum qui concluait à ne rien lâcher, le « gouvernement » grec a accepté de mettre en œuvre un accord négocié en secret et jamais publié, bafouant le rôle du Parlement, ignorant l’idée de souveraineté, ce pour récupérer sept misérables milliards et les refiler une semaine après pour payer d’autres dettes bancaires. Ce de la part d’un gouvernement qui, au nom de la solidarité des peuples, a renforcé sa coopération avec Israël.
Le grand leader révolutionnaire Alexis Tsipras est devenu le pote de Hollande, et quant au héros des bobos, Yanis Varoufakis, qui vote oui, qui vote non, se ridiculise avec un Plan B comme Bidon, qui abandonne ses électeurs, et fait le beau à côté d’un commercial d’Habitat, il cherche maintenant à se faire un peu de gratte avec des conférences. Conférences qui doivent être absolument passionnantes, venant d'un mec qui a tout misé à côté, et qui s’incarne parfaitement dans le tableau des vaches qui regardent passer les trains.
Le gouvernement grec et la finance européenne
C’est l’hebdo athénien Proto Thema qui a publié un échange de mails avec le London Speaker Bureau, une agence spécialisée dans le placement de personnalités, indiquant que les « frais standards de M. Varoufakis sont de 60 000 dollars [54 140 €] pour les engagements hors d’Europe », avec transport « en business class ». En Europe, ses tarifs sont entre 5 000 dollars, et à 1 500 dollars pour les interventions en université, selon l’hebdomadaire.
Varoufakis a aussitôt répliqué sur son blog sous le titre « Transparence partout », en listant une série d’interventions effectuées entre septembre et octobre. Oki.
On trouve d’abord une série de réunions politiques ou universitaires, et le mec met en avant que c’est gratuit ou presque… Il serait quand même incroyable qu’un homme politique se fasse inviter à des réunions politiques à condition d’être payé, et pour ce qui est des rencontres dans d’autres universités, tous les universitaires se déplacent gratis et en classe éco, arrêtez le délire. Le lascar se fait sa pub « genre : moi et la vertu », alors qu’il est au standard.
On trouve ensuite les conférences payantes, 24 000 € pour une interview de 22 minutes, le 27 septembre, sur la télévision publique italienne RAI – 1000 € la minute, pas mal – et 28.800 € pour une réunion à Singapore, voyage en classe affaire.
Avec cette petite précision que les sommes indiquées le sont après paiement des cotisations sociales et des impôts. Précision qui n’est pas un détail, car les cotisations sociales et impôts représentent environ 50 % des sommes perçues, ce qui veut dire que la rémunération perçue était du double. C’est donc bien Proto Thema qui a raison, avec plus de 50 000 € pour une conférence. Pas plus compliqué.
La conclusion ? C’est simple : ce mec est vraiment nul, car il fait à peine la moitié du tarif de Sarkozy...
Ceux qui, à Gauche, sont encore vivants – et ils sont nombreux – persuadés que la solidarité doit être le centre de la vie sociale et économique, doivent se préoccuper d’abord du débat d’idées, au lieu de frétiller devant la question des leaders et des élections. La Gauche est par terre, et c’est une doctrine qu’il faut reconstruire. Si on ne trouve pas de doctrine, on devra tirer le rideau. Et pour ce qui est des pseudos leaders, de Hollande à Varoufakis ils ne sont que des marchands du temple, à virer sans ménagement.