Ferguson : Le meurtre de Michael Brown
Actualités du droit - Gilles Devers, 18/08/2014
Le 9 août, à Ferguson (Mississippi), Michael Brown, un jeune homme black de 18 ans, la vie tranquille, juste bachelier et préparant son entrée à l’université, a été abattu par un policier.
Ce soir-là, ce jeune homme sans histoire s’est trouvé face à des flics déchaînés, dans cette sympathique bourgade de 21 000 habitants, rongée par tous les maux des Etats-Unis (Territoire indien occupé, Amérique du Nord), où la population est aussi back que la police est white. Une histoire de domination jamais réglée, et qui n’est pas près de l’être, car c’est l’histoire de la domination économique, la véritable constitution des Etats-Unis..
Devant ces flics déjantés, Michael a levé les bras, implorant le calme, suppliant qu’on lui laisse la vie. Mais le flic a tiré pour tuer, et il a tué, comme le montrent les résultats de l’autopsie, publiés hier.
Le médecin légiste, le Dr Michael M. Baden, a relevé six impacts par balles : quatre sur le bras droit, et deux au niveau de la tête, dont un au niveau du crâne, qui a été mortel. Toutes les balles ont été tirées de face..
L’examen du corps n’a révélé « aucune trace de lutte », et le médecin légiste n’a trouvé aucun résidu de poudre sur la peau, ce qui établit la réalité d’un tir de plus de soixante centimètres. Ce qui signifie que la thèse du flic qui tire pour se défendre dans un corps à corps ne vaut rien. Ce qui signifie que le flic tueur est aussi un menteur.
La population est descendue dans la rue, avec ce slogan insensé :
Aussi, on ne peut qu’approuver la réponse, juste et adaptée, des autorités : force doit rester à la loi.