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Sarko jugé par le Conseil constitutionnel du blog

Actualités du droit - Gilles Devers, 22/12/2012

Notre Sarko 1°, le Bien-Aimé-De-Sa-Dame, comparait devant le Conseil...

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Notre Sarko 1°, le Bien-Aimé-De-Sa-Dame, comparait devant le Conseil constitutionnel du blog, et ça ne rigole pas.

Le président. – Sarkozy Nicolas, veuillez-vous approcher de la barre.sarkozy,présidentielles 2012,conseil constitutionnel

Sarko. – Oki, les amis, je vais rejoindre mon fauteuil,… à 30 000 euros par mois,… sans y siéger,… sauf quand ça m’intéresse. Ça me fait une montre chaque mois…  

Le président (Doucement). – Eh, fais pas le con, Nico, il y a la presse aujourd’hui…

Sarko (Très doucement). – Désolé, ça m’a échappé, mais on se sent ici tellement en famille…

Le président (Drapé dans sa dignité). – Monsieur l’ex- et sans doute futur président de la République, aujourd’hui vous ne pouvez pas rejoindre votre fauteuil, car c’est votre cas qui est jugé. Veuillez nous préciser vos nom, prénom et profession.

Sarko. – Sarkozy, Nicolas, membre du Conseil constitutionnel.

Le président (Rouge, comme la honte d’une légion d’honneur). – Pardon ? Pouvez-vous préciser, je n’ai pas très bien entendu.

Sarko. – Sarkozy, Nicolas, conférencier international pas rasé de trois jours.

Le président. – Merci. Le Conseil constitutionnel va donc pouvoir juger l’affaire dans la plus grande impartialité. Monsieur l’ex- et sans doute futur président de la République, vous qui avez saisi le Conseil constitutionnel. Pouvez-vous nous expliquer votre recours ?  

Sarko. – Le Parti communiste vient de rejeter mon compte de campagne !

Le président. – C’est pas le Parti communiste, c’est la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).

Sarko. – Ah bon ?... C’est pareil. Je suis furax…

Le président (Malicieux (si, si, ça lui arrive)).– Pourtant tu le sais… il ne faut plus dépenser qu’on a de recettes. Ça s’appelle la règle d’or.sarkozy,présidentielles 2012,conseil constitutionnel

Sarko. – M’en fout, ça c’est un truc de nazes pour faire grimper les sondages. C’est pas çà qui me rend furax.

Le Président (Soudain très solennel). – Alors ? Qu’avez-vous à plaider ?

Sarko. – J’aurais dû nommer Roland Dumas président du Conseil constitutionnel.  Je ne serais pas dans cette mouise. Lui au moins, il s’y connait en comptes de campagne.

Le président. – Mais çà, c’est pas possible. Mitterrand avait nommé son ami Dumas pour présider le Conseil constitutionnel en tout indépendance. Et moi, j’ai été nommé par mon ami Chirac pour présider le Conseil constitutionnel en tout indépendance. Mais toi, t’as perdu aux présidentielles, malgré tes très somptueuses dépenses…

Sarko. – Oh, ça va…

Le président. – … et c’est Hollande qui nommera un de ses amis pour présider le Conseil constitutionnel en tout indépendance.

Sarko (Qui s’approche du président). – Donc, c’est cuit, tu vas m’allumer ? Attends, ça va me coûter 11 millions, et les agences de notation vont me coller au niveau de la Grèce !

Le président (Doucement). – J’ai pas le choix, tu as fait toute ta campagne sur le budget de l’Elysée. Et puis, avec tout ce que tu as emmerdé Chirac, je suis pas mécontent de t’aligner.  

Sarko (Qui s’approche encore plus du président). – Attends cinq minutes, je vais donner un coup de fil.

Le président (Malicieux (si, si, ça lui arrive)). – Tu appelles le Pape, pour un miracle ?

Sarko. – Non, j’appelle Philippe.sarkozy,présidentielles 2012,conseil constitutionnel

Le numéro appelé. – Secrétariat du procureur à Nanterre, j’écoute.

Sarko. – Salut, Liliane, c’est moi. Tu peux me passer Philippe. J’ai un service à lui demander, en toute indépendance.

Le numéro appelé. – Mais, Philippe n’est plus là. Il a été viré par le Parti communiste.

Sarko. – Oh purée, si Philippe n'est plus là, il n’y a plus de justice…

Le président. – Reprenons nos débats. La Commission Nationale des Comptes de Campagnes et des Financements Politiques (CNCCFP), créé après la loi du 11 mars 1988 sur le financement public des partis politiques, qui contrôle les comptes de campagne des candidats à l’élection présidentielle depuis la loi organique du 5 avril 2006, a rejeté votre compte de campagne car vous avez explosé les dépenses en faisant campagne avec le budget de l’Elysée. Qu’avez-vous à répondre ?

Sarko. – Je m’en tape.

Le président (Intrigué, qui ajuste ses lunettes et règle son sonotone). – Pardon ?

Sarko. – Ca va finir de fiche le bazar à l’UMP qui va devoir payer les 11 millions qu’elle n’a pas, et comme ça, j’aurai place nette pour être candidat en 2017.

Le président (Emoustillé, qui ressert sa cravate). –  C’est tout le bonheur que je vous souhaite et que je souhaite à la France. Et ça sera génial pour le Conseil constitutionnel, car comme ancien prédisent, vous pouvez siéger à vie, même si vous êtes le nouveau président !  

Sarko. – T’as raison, Michel. Et du coup, je n’aurai même pas besoin de nommer Roland Dumas.

Le président. – L’avenir nous sourit. Le Conseil constitutionnel du blog va rendre son délibéré.

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*   *   *

Jugement constitutionnel du blog, et patin couffin

Au nom de la République et de l’UMP,

Vu le Code de la famille UMP,

Vu les statuts de l’UMP,

Attendu que par principe, la justice doit être indépendante et impartiale ;

Attendu que tout principe connait des exceptions, sinon on n’est plus en France ;  

Attendu que Sarko a bien emmerdé Chirac quand il était président, et que Chirac, aujourd’hui membre du Conseil constitutionnel a nommé Michel président du Conseil constitutionnel, pour surveiller Sarko ;

Attendu que ce serait donc une bonne occasion de se l’aligner ;

Mais attendu que le Conseil constitutionnel en condamnant un de ses membres, se condamnerait lui-même ;

Attendu qu’aucun principe n’oblige une juridiction indépendante et impartiale à se faire hara-kiri ;

Attendu que le Conseil constitutionnel sera très honoré de voir un de ses membres devenir président de la République en 2017 ;

Attendu que pour ce faire, il faut éradiquer l’UMP, qui avec un endettement pire que la Grèce ne s’en remettra pas, ce qui laissera les mains libres à notre ami Nicolas,

Par ces motifs,

Rejette le recours formé par le président de la République de 2017,

Dit que l’UMP devra payer les 11 millions laissés par la campagne de Sarko,

En toute indépendance, présente à Sarko ses vœux de réussite pour la présidentielle de 2017. 

 

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Mais non, DSK, on ne parle pas de toi ce soir...


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