L'antiBolt!
Justice au singulier - philippe.bilger, 12/08/2012
Les Jeux Olympiques viennent de se terminer.
Parfaite organisation anglaise.
Les Etats-Unis battent la Chine au nombre de médailles.
Superbes champions dans l'eau et sur la piste.
Phelps.
L'équipe de France masculine de hand ball est à nouveau championne olympique. Les maîtres.
Lavillenie s'envoie en l'air à 5 mètres 97 à son dernier saut. Magique. Quel mental.
Rudisha.
Souvent, commentaires hystériques, chauvins et ridicules des commentateurs français. On n'attendait même pas la finale pour pousser des cris de joie (France 2, France 3).
J'ai été exaspéré par le comportement d'Usain Bolt, sprinter hors du commun à la magnifique foulée. Trois médailles d'or mais quel cirque, quelle arrogance, quel manque de classe en dehors de la piste. S'il savait comme il deviendrait encore une plus belle légende s'il avait de la tenue, moins de vanité, plus de respect de ses adversaires. Aujourd'hui, un histrion qui a du génie dans le corps.
Le double vainqueur du 5000 et du 10000 mètres, anglais d'origine somalienne.
Christophe Lemaitre qu'on traite avec trop de condescendance et qui dans quatre ans aura un meilleur couloir.
Je veux terminer par un hommage - il détesterait cela- à quelqu'un qui est l'antiBolt. Yannick Agnel, pour beaucoup de Français et, j'en suis sûr, d'étrangers, a éclairé le début de ces Jeux évidemment par son immense talent et son esprit de compétition mais surtout grâce à la gentillesse et à la délicatesse de son comportement, à son infinie modestie, à son intelligence vive, à son langage spontané et choisi. Et il n'est âgé que de 20 ans !
Il a apporté la preuve qu'il n'est pas fatal que le très haut niveau sportif soit à la fois un triomphe dans l'action et une déception à l'écoute.
La Jamaïque est fière de Bolt. Agnel supporte la comparaison.
Lui gagne partout.
Quelques regards sur une quinzaine intense.