Terrorisme : Merci de se renseigner avant de parler
Actualités du droit - Gilles Devers, 19/01/2015
Ils ne savent rien et ne comprennent rien, mais ils parlent : c’est, hélas, devenu de coutume. N’importe quel inconnu sorti de son bocal devient un grand savant dès lors qu’une chaîne de télé, en recherche d’audience, l’a honoré du titre d’"expert en terrorisme".
Le problème est que nos politiques emboîtent le pas, avec une surenchère des dispositions répressives, toutes contradictoires entre elles, et dont la plupart résultent du droit positif depuis de décennies. Genre l’encellulement individuel, qui est une obligation légale depuis 100 ans, et qui est toujours différée,… et comme si les directeurs de prison – noble métier – n’avaient jamais songé à prendre de telles mesures.
Quel examen sanguin pour qualifier une radicalisation ? Allons.... Arrêtons le délire, et donnons un vrai coup de main à l’aumônerie musulmane… hélas si marginalisée. Ça, ça serait du sérieux…
Les grands instruits qui nous gouvernent ont leur solution sur demain,… alors qu’ils ne l’ont pas fait hier… Les décrets d’application de la loi antiterroriste de novembre 2014 n’ont pas été pris, et la loi reste inapplicable,… ce qui me gêne quelque part.
Grace à nos fumeux experts, voici déjà annoncée la nouvelle loi antiterroriste. Du bidon assuré dès lors qu’on ne sait toujours rien des commanditaires de la tuerie de Charlie.
Please, respectez le travail de la police.
On parle d’islamistes, de djihadistes. C’est sans doute vrai, mais où sont les preuves ? Et de quel groupe parle-ton ? Qui endoctrine ? Qui finance ?
Bref, la bande d’assassins est-elle vraiment unie, et qui est le commanditaire ? C’est toute la question. Un jour nous aurons la réponse, car les flics font un travail du meilleur niveau pour faire parler les réseaux, les ordinateurs et les portables. Tôt ou tard nous saurons qui a décidé et pourquoi.
Si on en reste à la raison – mais là je sais que je suis décalé – on attend de connaitre les maux pour trouver les remèdes. Problème : depuis quelques jours, c’est pile l’inverse. Sans rien savoir de l’enquête, et alors que les interpellations ressortent du banditisme et non de l’islamisme, les médecins charlatans délivrent leurs prescriptions.
Nul.