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Procès de Camaret: : le soutien farouche de Nathalie Tauziat

Chroniques judiciaires - Pascale Robert-Diard, 23/11/2012

Elles ont toutes deux été les élèves de Régis de Camaret, elles ont longtemps été partenaires de tournoi, elles ont fait ensemble la gloire du tennis français, mais l'une accuse avec violence son ancien entraîneur, l'autre le défend résolument. Après … Continuer la lecture

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Elles ont toutes deux été les élèves de Régis de Camaret, elles ont longtemps été partenaires de tournoi, elles ont fait ensemble la gloire du tennis français, mais l'une accuse avec violence son ancien entraîneur, l'autre le défend résolument.
Après le réquisitoire d'Isabelle Demongeot, Nathalie Tauziat est venue, mardi 20 novembre, proclamer sa foi en l'innocence de Régis de Camaret à la barre de la cour d'assises du Rhône. Aux questions de la cour sur les faits reprochés à l'accusé, l'ex-numéro un du tennis féminin a répondu en quelques phrases lapidaires : « Jamais », a-t-elle affirmé, elle n'a entendu de rumeurs ou de plaintes sur le comportement de son ancien entraîneur de la part des filles qui, comme elle, avaient séjourné au centre de Saint-Tropez. « Jamais » elle n'a vu un geste déplacé de Régis de Camaret sur les joueuses. Pour elle, toute cette affaire se résume en une « vengeance » de la part d'Isabelle Demongeot. « A partir du moment où je suis passée devant elle, j'ai ressenti de la haine de sa part », dit-elle.

L'avocate générale se lève :

« Plusieurs femmes sont venues raconter à la barre qu'elles avaient été violées par Régis de Camaret. Est-ce que cela ébranle vos convictions ?

- Non. »

Il y a tant de colère contenue, tant de résolution farouche dans ses mots que Nathalie Tauziat donne à cet instant le sentiment de ne pas défendre seulement son ancien entraîneur mais la carrière qu'elle a faite à ses côtés. On repense à cette phrase d'Isabelle Demongeot : « Je me disais que sans lui, je ne serais rien. » Régis de Camaret a été pendant vingt ans l'entraîneur de Nathalie Tauziat. Comme sa rivale, elle avait 13 ans lorsqu'elle a séjourné la première fois à Saint-Tropez. « Et après, on ne s'est plus quittés », dit-elle. Il travaille toujours à ses côtés comme bénévole dans le centre d'entraînement qu'elle dirige dans les Landes. « Je n'ai rien à lui reprocher, il m'a amenée là où je rêvais d'être », résume-t-elle.


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