Actions sur le document

Cameron l’embrouille

Actualités du droit - Gilles Devers, 24/01/2013

Quel drôle de gus ce Cameron… Il nous fait le grand numéro de patron de...

Lire l'article...

L-EMBROUILLE-EST-DANS-LE-SAC.jpgQuel drôle de gus ce Cameron… Il nous fait le grand numéro de patron de l'Empire pour annoncer que s’il gagne les élections de 2015, il organisera un référendum en 2017 pour renégocier la place de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne… mais sans quitter l’Union européenne.

On peut faire des analyses au kilomètre, mais on peut aussi être pragmatique, et c'est assez évident. Ce gus, pas sûr d’être réélu, flatte son électorat anti-européen et préserve les milieux d’affaires british très européen. Une entourloupe, mais dangereuse, car il ne maitrise pas les forces qu'il soulève.

Cameron est d’un autre temps. Ce n’est plus la petite Europe, avec Miss Tatcher qui bloquait tout par ses petites crises, pour récupérer un peu de monnaie. L’Europe, c’est 27 Etats, et qui, au dela des difficulutés du moment, ont tout l’avenir devant eux. 

Alors, notre Cameron essaie de la jouer « moi, garant du grand destin de l’Empire », mais le lendemain il commence à sortir sa calculette, et tend la main pour négocier de petits avantages. Il y a un an, il avait fait un grand discours pour dire qu'il allait couper les vivres à la CEDH. Bien sûr, il n'en a rien fait. 

En Grande-Bretagne, c’est loin d’être gagné. Cameron avait eu une victoire électorale difficile, et il gouverne grâce à une coalition avec les libéraux-démocrates, dirigés par le vice-Premier ministre, Nick Clegg,... qui conteste cette manip’. Les travaillistes, avec Ed Miliband, ont commencé à draguer les libéraux démocrates… en s’appuyant sur les milieux d’affaires savent bien les défauts de l’Europe…. et ses qualités.brouilledollar-et-embrouilledollar.jpg

Terry Scuoler, patron de l'EEF, le MEDF britannique, a dit son désaccord : « La stratégie de David Cameron n'est pas sans risques. Si la porte vers la sortie de l'Union européenne est ouverte pour la Grande-Bretagne, cela diminuera notre capacité à influencer les réformes dont l'Europe a besoin ».

Hollande a très bien répondu à Cameron : « Il n'est pas possible de négocier l'Europe. Elle doit se prendre telle qu'elle est ». Merkel en ajouté une couche : « On doit garder à l'esprit que d'autres pays ont aussi leurs propres souhaits et qu'il faut donc trouver des compromis ». 

Avec son annonce en 2013 d’un référendum en 2017, Cameron ferait rire,... sauf que son message peut décupler les forces des anti-européens. Là, Cameron joue avec le feu, car l'euroscepticisme n’est pas un problème qu’en Grande-Bretagne, et il allume la mèche sans ne rien maitriser.

Persuadé qu’avec tous ses défauts, l’Europe est la seule voie d’avenir des peuples européens, j’espère que cette charge vicieuse de Cameron conduira les leaders politiques à défendre l’Europe, car sans elle, nous ne serions tous des sous-traitants de l’Oncle Sam, sort que je ne souhaite à personne.


Retrouvez l'article original ici...

Vous pouvez aussi voir...