25 ans dans une startup - billet n.54
Zythom - Zythom, 5/03/2019
Introduction - billet n.53
Le directeur général entre dans mon bureau. Il me pose quelques questions, en particulier si j'ai trouvé un autre emploi. Je lui explique que non, que je n'ai pas de proposition d'emploi, pas de plan B. Il a l'air circonspect.
"Zythom, vous êtes un drôle de bonhomme...
(silence)
Il n'est pas question que vous partiez...
(silence)
Qu'est-ce que vous voulez pour rester ?"
Là, j'avoue que j'ai pensé demander une voiture de fonction avec chauffeur, une augmentation de 50%, etc. Mais j'ai répondu calmement, le cœur battant toujours à 220 ppm : "Je vous ai déjà expliqué longuement ce qu'il me faut, je vous l'ai justifié, démontré : un nouveau chef de projet. Et ce n'est pas pour moi, c'est pour que l'informatique de la startup reste à flot."
Il m'a posé quelques questions, essentiellement parce qu'il ne comprenait pas que je puisse envisager de partir sans proposition d'un autre employeur.
Le lendemain, il m'annonçait manger son chapeau, et qu'il acceptait ma demande.
"Zythom, vous m'avez forcé la main et je n'aime pas ça, mais il faudrait trop de temps pour vous remplacer."
Sept mois plus tard, un chef de projet rejoignait enfin l'équipe informatique. Sept mois de retard supplémentaires sur tous les projets majeurs.
Son arrivée, ses compétences et son enthousiasme allaient changer radicalement le fonctionnement du service informatique, comme prévu.
Mais j'avais perdu la foi.
Quelque chose en moi s'était brisée.
J'ai alors pris une décision importante, plus importante encore que la précédente.
A suivre...
--------------
Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.
Le directeur général entre dans mon bureau. Il me pose quelques questions, en particulier si j'ai trouvé un autre emploi. Je lui explique que non, que je n'ai pas de proposition d'emploi, pas de plan B. Il a l'air circonspect.
"Zythom, vous êtes un drôle de bonhomme...
(silence)
Il n'est pas question que vous partiez...
(silence)
Qu'est-ce que vous voulez pour rester ?"
Là, j'avoue que j'ai pensé demander une voiture de fonction avec chauffeur, une augmentation de 50%, etc. Mais j'ai répondu calmement, le cœur battant toujours à 220 ppm : "Je vous ai déjà expliqué longuement ce qu'il me faut, je vous l'ai justifié, démontré : un nouveau chef de projet. Et ce n'est pas pour moi, c'est pour que l'informatique de la startup reste à flot."
Il m'a posé quelques questions, essentiellement parce qu'il ne comprenait pas que je puisse envisager de partir sans proposition d'un autre employeur.
Le lendemain, il m'annonçait manger son chapeau, et qu'il acceptait ma demande.
"Zythom, vous m'avez forcé la main et je n'aime pas ça, mais il faudrait trop de temps pour vous remplacer."
Sept mois plus tard, un chef de projet rejoignait enfin l'équipe informatique. Sept mois de retard supplémentaires sur tous les projets majeurs.
Son arrivée, ses compétences et son enthousiasme allaient changer radicalement le fonctionnement du service informatique, comme prévu.
Mais j'avais perdu la foi.
Quelque chose en moi s'était brisée.
J'ai alors pris une décision importante, plus importante encore que la précédente.
A suivre...
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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.
Extrait de http://salemoment.tumblr.com/ avec l'aimable autorisation de l'auteur Olivier Ka |