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L’Iran complétement déconnecté sur la peine de mort

Actualités du droit - Gilles Devers, 17/10/2013

Prononcée contre qui que ce soit, pour quel que crime que ce soit, et même...

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Prononcée contre qui que ce soit, pour quel que crime que ce soit, et même par temps de guerre, la peine de mort est un acte cruel et illégitime. Il n'est pas de tâche plus difficile que de juger ses semblables, et surtout quand la sentence remettra en cause, durement, les droits du condamné. Mais juger qu’il faut retirer la vie… Au nom de quel droit ? Allons…

Progressivement, les pays du monde arrivent à se débarrasser de cette plaie, marque l’inhumanité.

En France, l’abolition de la peine de mort est l'oeuvre collective du programme commun de la Gauche, et Mitterrand, pendant la campagne de 1981, avait pris - contre l’opinion dominante - des engagements qui lui vaudront pour toujours notre considération. 

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L’Iran, ce grand pays, issu d’une si riche civilisation, fait hélas partie du club des attardés, et c’est un immense dépit que de voir l’Iran sur la même ligne que le Texas. Exaspérant...

Accepter l’horreur conduit à déraper dans plus d’horreur.

L’histoire est celle d’un Iranien de 37 ans, dont on ne connait que le prénom, Alireza. Alireza a été condamné à mort pour trafic de drogue, et exécuté par pendaison dans la prison de Bojnourd, dans le nord-est du pays. Douze minutes au bout d'une corde, nous dit la presse. Il a été ensuite examiné par le médecin légiste, qui a conclu à la mort, et il a été placé dans une housse mortuaire. Le lendemain, alors que le corps devait être restitué à la famille, un employé de la morgue a constaté qu'Alireza respirait encore. Il a été transféré dans un hôpital, et selon la famille, son état évolue de manière satisfaisante.  

La vie a été la plus forte. Le cas est exemplaire, et c’est assez.

Mais, je crains de voir la spirale du cauchemar. Bien sûr, je me méfie au plus haut point du degré de désinformation sur tout ce qui concerne l’Iran, mais je lis qu’il serait question d’une deuxième exécution, car la peine prononcée n’était pas la pendaison mais la mort… 

Son avocat, Abdolsamad Khoramshahi, laisse entendre qu’effectivement, ce n’est pas si simple, et il proteste : «Notre loi ne prévoit pas le cas d'une personne qui survit à la pendaison après 24 heures. Puisque la sentence a été appliquée, il n'y a pas lieu de recommencer».

Amis Iraniens, arrêtez le cauchemar... Comment une société peut-elle être assez faible pour croire que la peine de mort la protège ? 

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