PS : C’est l’heure de Martine
Actualités du droit - Gilles Devers, 30/08/2014
Seule Martine Aubry est en mesure de réunir le Parti Socialiste, puis de réunir la Gauche. Certes, elle ne fait pas l’unanimité, et personne ne lui demande, mais elle dispose de nombreux et solides soutiens, avec la capacité de rassembler bien au-delà de son cercle d’amis. Elle a été une ministre respectée, et elle a un excellent bilan de premier secrétaire, alors qu’elle avait récupéré un PS largué par Hollande. A son départ, elle souhaitait que ce soit Cambadellis qui prenne la suite,… mais les petits morveux du « gouvernement » (El Blancos, Montebourpif, Hamon, Peillon) avaient imposé Désir, pour bien le manip’. Une réussite.
Ce sera pour faire quelle politique ? De la bonne politique de Gauche, gestionnaire et solidaire, du grand classique. Rien d’enthousiasmant, certes, et des choix de politique extérieure décalés. Mais avec Martine Aubry, le pays serait tenu, alors que l’amateurisme du Hollande Circus nous conduit au naufrage national. C’est une femme particulièrement expérimentée, qui connait le monde de l’entreprise. Allez faire un tour à Lille, mesurez le bilan, et essayez de gagner une élection contre elle…
Dans la période actuelle, c’est la seule capable de reprendre les rênes. Elle peut compter sur une bonne équipe, structurée autour de deux parlementaires solides, Jean-Marc Germain et Christian Paul, mais aussi des personnalités aussi diverses que Philipe Baumel, Jérôme Guedj, François Lamy et le sympathique Pouria Amirshahi. Et puis le cercle s’élargit vite, car au PS tout le monde sait qu’elle est la seule à pouvoir empêcher l’écrassement du PS, au fond d’une falaise.
El Blancos avait essayé de faire revenir au gouvernement François Lamy, qui a refusé : pas de proches d’Aubry dans cette équipe de bras cassés, qui fait la politique de Sarko. En rechange, El Blancos a recruté Patrick Kanner, un élu du Nord comme ministre de la ville,… et aussitôt, l’équipe d’Aubry a expliqué que Kanner n’était pas un proche politique. Bref, la ligne est claire : Martine Aubry va se présenter comme une alternative. Ouf !
Bref, c’est l’heure de Martine, et avec deux raisons-clés.
Elle est la seule à pouvoir fédérer ce monde si remuant. Montebourpif ne vaut pas une cacahuète à côté d’elle. Il reste un trublion isolé, aussi médiatisé qu’incompétent.
Elle est la seule à pouvoir imposer à Hollande de ne pas se représenter. Et ça, c’est la clé de tout, car un président sortant qui se re-présente ne peut être déboulonné par son propre camp.
Il y a peu, elle avait rencontré Hollande – avec qui les relations sont de longue date exécrables – pour lui dire (et faire fuiter qu’elle avait dit) : « Le problème, c’est toi ». C’est une excellente synthèse.