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Législatives 2012 : près de 130 députés sortants mis en difficultés au vu du second tour de la présidentielle

Regards Citoyens - admin, 7/05/2012

Mise en danger des députés en fonction de leur couleur politique(CC-By-SA – Regards Citoyens – Wikipedia) Après nous être penchés sur les triangulaires imaginables à partir du premier tour de l’élection présidentielle, nous analysons aujourd’hui, à partir des données du second tour, les conséquences que celui-ci pourrait avoir pour les députés sortants. Certaines grandes tendances [...]

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Mise en danger des députés en fonction de leur couleur politique
(CC-By-SA – Regards Citoyens – Wikipedia)

Après nous être penchés sur les triangulaires imaginables à partir du premier tour de l’élection présidentielle, nous analysons aujourd’hui, à partir des données du second tour, les conséquences que celui-ci pourrait avoir pour les députés sortants.

Certaines grandes tendances peuvent en effet s’esquisser en supposant que les députés de la majorité (UMP et Nouveau Centre) se verraient reconduits sans problème lorsque Nicolas Sarkozy arrive en tête dans leur circonscription et réciproquement pour les députés de l’opposition (SRC, GDR et verts) avec les résultats de François Hollande. Il ne s’agit encore une fois que de projections purement théoriques ne tenant aucun compte des situations locales et des personnalités individuelles des candidats.

Télécharger les données brutes agrégées au niveau circonscription et recoupées avec les informations sur les députés sortants

Quel futur pour les députés UMP et Nouveau Centre ?

En se basant sur les résultats de Nicolas Sarkozy, plus d’un député de l’UMP sur trois (103 sur 304) pourraient être mis en difficulté pour les prochaines élections législatives. Parmi eux, de nombreuses personnalités politiques : Axel Poniatowski dans le Val-d’Oise, Marie-Anne Montchamp et Gilles Carrez dans le Val-de-Marne, Éric Raoult en Seine-Saint-Denis, Patrick Devedjian et André Santini dans les Hauts-de-Seine, Georges Tron dans l’Essonne, Marie-Josée Roig dans le Vaucluse, Brigitte Barèges dans le Tarn-et-Garonne, Michèle Alliot-Marie dans les Pyrénées-Atlantiques, Louis Giscard d’Estaing dans le Puy-de-Dôme, Hervé Novelli en Indre-et-Loire, Hervé Mariton dans la Drôme, Renaud Muselier dans les Bouches-du-Rhône, Jean-Luc Warsmann dans les Ardennes ou encore Xavier Bertrand dans l’Aisne.

13 députés parmi les 25 du Nouveau-Centre, soit un peu plus de la moitié, pourraient être mis en danger par les résultats de ce second tour de la présidentielle, parmis lesquels : Jean-Christophe Lagarde en Seine-Saint-Denis, André Santini dans les Hauts-de-Seine, Jean Dionis du Séjour dans le Lot-et-Garonne, François Rochebloine dans la Loire…

En ce qui concerne les députés divers droite, on peut noter les bons résultats de François Hollande dans la circonscription de Nicolas Dupont-Aignan, de Daniel Garrigue et de François-Xavier Villain. Cependant, au vu de leur implication locale, ces résultats sont sans doute plus à mettre sur le compte de l’opposition de ces candidats au projet de Nicolas Sarkozy qu’à une réelle mise en danger de leurs sièges.

Dix députés ayant soutenu François Hollande pourraient perdre leurs sièges

Les conséquences du second tour sont moins à craindre pour les députés de l’opposition qui pourraient profiter comme traditionnellement de la dynamique de la présidentielle. 9 députés du groupe socialiste pourraient se voir tout de même mis en difficulté par les bons résultats de Nicolas Sarkozy dans leur circonscription, notamment Paul Giacobbi en Haute-Corse, Michel Vauzelle dans les Bouches-du-Rhône ou le benjamin de l’Assemblée, Olivier Dussopt en Ardèche. Il faut enfin noter qu’Anny Poursinoff des Verts serait en difficulté dans la 10ème circonscription des Yvelines (l’ancienne circonscription de Christine Boutin arrachée à son suppléant Jean-Frédéric Poisson).

Mise-à-jour à 16:30 : F. Brottes se présentera dans la 5ème et non la 6ème circonscription de l’Isère, ayant voté majoritairement pour Francois Hollande et ne le plaçant donc pas en danger. De même pour Jacques Rémiller dans la 8ème et non la 9ème, une circonscription ayant voté majoritairement pour Nicolas Sarkozy. Les données et le paragraphe ont été modifiés en conséquence. Merci à manu pour nous avoir remontés cela en commentaire.

Le cas Suisse

Enfin quelques incongruités ressortent des données brutes que nous avons pu collecter durant notre live Open Data. Comme le confirme le site du Ministère de l’Intérieur, 35 000 inscrits en plus parmi les Français de l’étranger sont enregistrés pour le second tour par rapport au premier. En regardant ces données plus en détail, on peut notamment noter que la quasi totalité de ceux-ci provient de manière assez étrange des Français vivant en Suisse, plus nombreux de 27 569 inscrits, soit une augmentation de 34% du corps électoral entre les deux tours.

Mise-à-jour de 15:00 : Un contact au Ministère de l’Intérieur nous informe que le Conseil Constitutionnel a été informé de cette augmentation du corps électoral des Français de l’étranger.

Mise-à-jour de 15:30 : Il se pourrait que l’augmentation du corps électoral des Français vivant en Suisse et au Liechtenstein provienne d’un problème de communication entre les consulats et le Ministère des Affaires Étrangères. En effet, pour le 1er tour, le consulat de Genève annonce un nombre d’inscrit de 89 578 inscrits, chiffre bien supérieur à celui annoncé par les Affaires étrangères pour l’ensemble des cantons de la circonscription (79 508 inscrits).

Mise-à-jour de 16:00 : Le Ministère des Affaires étrangères nous indique, tout comme Pierre-Yves Beaudouin, que l’erreur viendrait d’une confusion entre les inscrits à l’ouverture et ceux à la fermeture des bureaux de vote au premier tour dans les consulats. La seconde valeur n’ayant visiblement pas été saisie partout lors de la communication des résultats au Ministère :


Participation Bureau de vote publiée par le Ministère des Affaires étrangères


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