Ces irresponsables qui sont en train de larguer la France au Front National

A Paris, les cornichons aigris de l’UMP avaient hier retrouvé leur masque de gaulliste-comme-papa pour tenter de mettre fin à la séquence Fillon, hésitant entre le vote FN et le vote PS comme l’âne hésite en un chou rouge et un chou vert.

Il reste encore un Juppé pour leur rappeler que sans colonne vertébrale, on n’avance pas, mais en réalité ils se sont tous vautrés, et depuis longtemps.

La maladie, c’est la compromission des concepts, et le phénomène est tellement avancé qu’il faudra des victoires sérieuses du FN et la démonstration de l’échec, pour pouvoir dégager ces bases pourries. Une affaire de plusieurs années.

Vu de haut, ils font les malins, mais revenus sur le terrain, ils lâchent tout, car les élus – de Droite et de Gauche – constatent que leurs électeurs passent désormais sans tracas au vote FN. Alors, chefs d’armée en quenouille, ils suivent la troupe. 

Le maître d’œuvre de cette déliquescence est Sarko, qui a récupéré en 2007 les électeurs du FN en adoptant les thèmes FN, genre « la France, tu l’aimes ou tu la quittes », et toute la thématique pourrie sur l’assimilation entre l’immigration et la délinquance. C’est lui qui a repris les thèmes frontistes pour les rendre acceptables. Dans le langage psy, il a - en humiliant la fonction présidentielle - levé les inhibitions, et autorisé à tout dire, pour pouvoir tout faire. C’est le plus coûteux de nos retraités, et on va payer l’addition pendant encore bien du temps.

Le discours de la Droite sur la sécurité est proprement insensé. En alourdissant les peines sans s’intéresser à l’exécution, ils entendent fabriquer de la récidive pour encore mieux instrumentaliser les peurs des peureux. A Nice, les élus de Droite portent l’écharpe tricolore pour manifester leur soutien à une  personne mise en examen pour homicide volontaire. Parmi les banderoles, on lisait : « Non à la prison, oui à la légitime défense », « Non la racaille, oui à la mitraille », et « Taubira démission, Taubira en prison ».

Du côté de la  « Gauche », cette « Gauche molle » dénoncée par Aubry, l’héroïne de la « Gauche absente », c’est le marécage.

Quand lors de la campagne Pujadas avait interrogé Hollande sur le fait de savoir s’il y avait ou non trop d’immigrés en situation légale, la réponse de Hollande avait été « Qui les a fait venir ? » Et oui, il y en a trop...

Le plus accablant est l’incapacité crasse de la Gauche à trouver une réponse au chômage et à l’endettement de la France. Les discours gavent, et sont devenus des boomerangs, comme ce Hollande qui le dimanche explique que tout va bien, alors qu’il a les chiffres sur l’explosion de la dette, et qu’il n’en dit rien. En l’absence de réforme profonde, seule une croissance à 3% pourrait vraiment changer les choses, et c’est d’un autre un monde. Hollande nous plonge dans une impasse économique et sociale, et tout le pays le voit. C’est la clé de tous les dérèglements. Le quinquennat renouvelable s’avère une catastrophe car le président élu est aussitôt en campagne pour sa réélection, et s’interdit toute mesure qui fâche. Les hommes politiques n’étant pas sérieux, il nous faut le septennat non renouvelable.

C’est Fabius qui le premier avait ouvert les portes de la Gauche au FN en expliquant que « le FN pose les bonnes questions, mais donne de mauvaises réponse ». Donc pour le PS, dire que l’immigration ravage la Franc est une bonne question. Tout a suivi, et nul ne peut s’étonner en voyant le freluquet Valls flinguer à coup de bull les maisons des Roms pour les jeter à la rue, expliquer savamment que « les Roms ne veulent pas s’intégrer » et par ailleurs reprendre toutes les thématiques islamophobes, jusqu’au foulard à l’université. Taubira tchatche mais ne sait rien faire d’autre, et la réforme pénale est tombée aux oubliettes, consacrant la victoire des thématique du Front national Ne vous étonnez pas si, lors des partielles, le vote FN est désormais en tête dans les cantons de tradition PS.

L’année 2014 sera celle de massacres électoraux.