Blogosphère des avocats: l'avis d'un petit radis marseillais.
michele.bauer (publications) - , 11/03/2014
Je reprends le billet (l'avis d'un petit radis et non d'un petit radin attention !) de mon Confrère Jean de Valon dont je partage l'avis à 100%: ' J'utilise le terme de petit radis dans la mesure où celui de petit pois a été trusté par nos amis les magistrats. Il exprime, cependant, le sentiment ressenti d'un certain mépris dont font preuve ceux qui dirigent, mépris qui génère aujourd'hui des réactions fortes car le temps paisible des pouvoirs pyramidaux s'est effondré. Ainsi donc le Conseil national des barreaux avait, en 2013, porté déjà atteinte à la blogosphère qu'il avait créée en la placardisant, en quelque sorte, dans les pages électroniques des chiens crevés. Décision prise, semble-t-il, sans que l'Assemblée générale du Conseil national des barreaux en ait été avisée alors même qu'elle portait atteinte à la voix de la profession et préjudice à ceux qui tenaient les blogs. Il a donc été annoncé, il y a quelques semaines, la fermeture de la blogosphère puis, subséquemment, son transfert sans qu'aucune contradiction ne soit reconnue... La communication du Conseil national des barreaux n'hésitant pas à dire tout et son inverse, parait s'adresser soit à des déficients mentaux, soit à de fort vieilles personnes n'utilisant pas blogs et réseaux sociaux. Le revirement dernier du Conseil national des barreaux l'a été parce qu'il lui a été fait observer qu'il faisait perdre aux avocats des années de travail en supprimant toute trace de leur présence sur Internet, ce qui n'avait pas été perçu ; c'est dire le danger existant ! Un référé d'heure à heure est donc annoncé résultante immédiate de la seule attitude floue du bureau du Conseil national des barreaux n'informant aucunement les avocats, en pratique, de ce qui était envisagé non plus qu'il ne reconnaissait les erreurs commises dans ce qui avait pu être décidé précédemment. C'est curieux comme une Institution parfois translucide peut être aussi opaque. Il est fascinant de voir que l'assemblée générale du Conseil des barreaux aura à discuter de la blogosphère sans que, semble-t-il, au préalable des éléments techniques soient communiqués et, surtout communiqués aux utilisateurs dont la compétence en l'espèce paraît parfois être supérieure à ceux qui décident. Ce mode de gouvernance est déplorable et relève de pratiques peut-être syndicales, mais en tout cas appartenant au passé. Je ne doute pas que l'assemblée générale du Conseil des barreaux saura ramener à la raison ceux qui ont besoin de l'être. Il est évident qu'aucun risque ne peut être pris avec les blogs qui existent et que la matière ne souffre pas l'amateurisme technologique. Cela signifie à l'évidence qu'il faut à tout le moins prolonger le mariage avec Affinitiz, hébergeur en charge, le temps qu'une solution technique fiable soit trouvée. Car la date annoncée de l'euthanasie l'est au 31 mars, demain ! Si les blogs devaient, par entêtement, disparaître du paysage internet du fait d'une précipitation regrettable, générat un bug technique magistral, chacun devine le préjudice causé. La profession a besoin d'une blogosphère, car cette communication qui lui permet de se faire entendre et permet de donner d'elle aux justiciables une image plus humaine. Quitte à la repenser. Mais avoir envisagé sa fin pour promouvoir papy Vox-avocats légitime les grandes inquiétudes des avocats utilisateurs, informés de rien. C'est tout simplement indécent ! '