Astrud Gilberto, la célébration de la bossa-nova
Actualités du droit - Gilles Devers, 15/06/2013
Il y a de cela bien des années, j’ai entendu les premiers quatre temps d’une bossa-nova chantée par Astrud Gilberto, et je suis tombé amoureux pour la vie... Aussi, pour ce concert – 10 852 mesures, je les ai comptées – je me devais d'être prudent, et j’ai prévu quelques produits de réanimation, à base de jus de fruit amélioré, via une bonne bouteille de cachaça, avec à portée de main une encyclopédie sur les caïpirinhas ou les batidas.
Car Astrud est fabuleuse. Au début des années soixante, elle s’est trouvée dans le petit groupe qui a inventé cette bouleversante bossa-nova : Joao Gilberto, Tom Jobim, Vinicius de Moraes, Stan Getz... Vous ne connaissiez peut-être pas son nom, mais Astrud vous a fait danser, comme elle a fait danser le monde entier, avec The Girl From Ipanema, qui ouvre le concert.
Ce concert enregistré en 1988 en Allemagne – la patrie de son papa – est moment unique. Astrud Gilberto a toujours ce côté décalé, un peu distant. Mais elle emporte l’orchestre par quelques signes, et avec aisance et puissance, elle magnifie les diversités de la bossa-nova, jusqu’à la rumba collombiana et la musique traditionnelle africaine. Des mélodies devenues incontournables : Canto De Ossanha, Adeus America Ponteio, Milkway, Aqua De Beber.
Je vous laisse… La trousse d’urgence m’attend…