Taubira et Valls font semblant de s’engueuler,… Hollande baigne de bonheur…

Ils sont nuls, et lassants… Encore quatre ans… Ce « gouvernement…  Moins sexy que Les Anges de la Téléréalité, mais tout aussi couillon.

L’épisode d’hier, c’est d’un côté l’UMP de l’extérieur, Sinistre de l’Intérieur, ami des blancos et encalaminé à 7% au PS, et de l’autre, la rescapée des quotas : femme, black, franc-maçonne, radicaux de Gauche, élue hors métropole… Tout ce qu’il faut pour être ministre, et comme en plus, elle ne connaissait rien à la justice, c’était parfait.

Sauras-tu reconnaître tes héros sur la photo ? 

La ligne du gouvernement ne fait aucun doute : c’est la politique des sondages. Il faut cultiver la peur, pour faire du consensus sur le dos des minorités. Et puis laisser une petite musique de Gauche, un petit filet de musique de Gauche pour faire genre…

Il fut un temps où les hommes politiques créaient du consensus autour de leur action publique et de leur personnalité. Maintenant, on désigne des destructeurs de société, si possibles pauvres, basanés et étrangers, et on affirme, entouré de mecs en bleu marine et avec épaulettes : « moi, je vais vous protéger d’eux ». Aussi, fabriquer de la récidive par la multiplication des peines de prison, c’est le but recherché.

De tous les temps et de tous les pays, on sait que la sécurité passe par la lutte contre la récidive, et que la lutte contre la récidive passe par un travail organisé de personnalisation de la peine pour placer le condamné qui sort de prison en situation de ne pas recommencer. Le ministre de l’Intérieur Valls, et son dévoué secrétaire d’Etat à la Propagande, Stéphane Fouks, affirment que l’aménagement de la peine aurait été découvert l’an dernier, lors de la conférence de consensus… Ca fait juste deux cents ans qu’on en parle… Mais peut-on parler de Beccaria à un ministre qui a pour référence intellectuelle les vidéos de Caroline Fourest ? Je ne voudrais pas lui causer une congestion cérébrale...

Bon, les deux ministres s’engueulent… En fait, non, font semblant, comme aux Anges de la Téléralité. On voit le p’tit Valls pas capable de dire les choses en face, qui cafarde auprès de Hollande. Et la distrayante Taubira, la ministre qui refuse toute autorité, se montrer incapable de renvoyer Valls dans sa maison, alors la politique pénale relève du ministère de la Justice, pas de l’Intérieur ; incapable de lui répondre en direct, préférant se planquer derrière une lettre écrite par son cabinet ; incapable de tenir le calendrier de la réforme, avec une équipe ministérielle éreintée ; incapable de s’opposer aux violations flagrantes des droits des Roms ; incapable d’expliquer au pays la politique qu’elle est censée conduire.  

Alors, je lis qu’Hollande serait bien embêté, et qu’il va devoir trancher… Mais vous rigolez ! Dans ce genre de circonstances, le leader minimo baigne de bonheur… Quand il était premier secrétaire du PS, il ne faisait que cela : réunir autour de lui les points de vue les plus opposés, ne jamais trancher, si possible ne rien faire, et en cas de péril, trouver un compromis minimaliste avec les formules alambiquées dont il a secret, et qui ne font pas avancer d’un centimètre.

Pour lui, choisir, c’est s’affaiblir. Il ne veut pas perdre la rhétorique de la Droite Forte, si bien reprise par Valls et Fouks, car c’est pour lui le moyen de draguer l’électorat FN. Il ne veut pas non plus virer la mascotte de Gauche, car tout un pan de l’électorat le lâcherait : il faut garder la petite musique. Le gouvernement est un tel foutoir que les courants d’opinion les plus divers peuvent s’y reconnaître, et c’est pour la justice, comme pour l’économie ou l’écologie.

Contrepartie fâcheuse, l’immobilisme, et donc le maintien de la politique de Sarko, de A à Z, mais ça c’est secondaire.